N'oublie pas (1950)

De Medfilm



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Titre :
N'oublie pas
Année de production :
Pays de production :
Durée :
3 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc -
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Sujet

Film destiné à rappeler les soldats présents dans les territoires coloniaux aux devoirs spécifiques à leur situation : maintien du contact avec les proches restés en métropole, bienséance exemplaire envers la population indigène, adaptation au terrain d'intervention (ne pas boire l'eau de la jungle), et... continence pour échapper aux maladies vénériennes.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le film est divisé en quatre messages adressés aux populations coloniales. À chaque message, une mise en scène différente, autonome des autres, comme s'il s'agissait d'un bout à bout de différents films.

Contexte

Depuis les années vingt, les évolutions médicales pour soigner la syphilis sont de plus en plus perfectionnées. En 1921, Ernest Fourneau, met au point un dérivé de l'arsenic à l'institut Pasteur : le Stovarsol. Ce dérivé est plus stable et se prend par voie orale. En 1934, le principe actif du Salvarsan, découvert en 1920 par Carl Voegtlin et Homer Smith, est introduit par le traitement de la syphilis sous le nom de Mapharsen. Le problème des médecins face à cette maladie reste cependant l'ignorance de la population. En effet malgré des campagnes d’information en France, la population semble encore trop peu informée par les dangers de ce fléau, en particulier les personnels des institutions coloniales, soumis à l'éloignement durable de leurs familles.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Le film évolue d'un registre informatif à celui de la mise en scène comique. Le commentaire commence sur un ton mesuré pour finir par sur le registre de la familiarité virile et autoritaire propre au sous-officier : emploi du tutoiement, ton sec à l'intonation claire et dynamique, laconisme injonctif (« j'espère que vous m'avez compris »). Aussi bien qu'aux soldats, le film paraît s'adresser à la population civile afin de lui montrer comment ils sont encadrés. Le risque de dysenterie que présente le fait de boire l'eau des rivières est également traité dans les films réalisés pour l'armée des Etats-Unis, cf. « Drinking water » (1945, Hugh Harman, NLM, 9419653).

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Représentation brève par le plan d'un infirmier administrant une piqûre à un personnage atteint d'une maladie vénérienne (non nommée).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

établissements militaires

Communications et événements associés au film

Public

soldats du rang, cadres des armées, population civile

Audience

Descriptif libre

Premier message : écrire aux siens
Un village de France vu d'avion. Place du village, une femme attend sur un pas de porte, une expression anxieuse sur le visage. « Évite la peine qui est infligée à cette pauvre femme », ordonne le commentaire. Dans un mess, un homme torse nu, coiffé d'un chapeau aux bords relevés, dont l'allure rappelle celle de Gérard Philippe dans "Les orgueilleux", entouré de militaires coiffés d'un képi blanc - il s'agit d'un mess colonial. Assis à sa table, l'homme écrit sur des feuilles qu'il plie et glisse dans des enveloppes frangées de bandes tricolores, celles de la poste aérienne. Dans un salon modeste, une femme lit une lettre, ses enfants groupés autour d'elle. Son expression est sereinement réjouie. « Sache que de ton secteur éloigné, la lettre est le seul lien qui existe entre eux et toi. »
Second message : surveiller sa conduite pour soigner l'image de la métropole
Dans une ville à l'aspect asiatique (d'Indochine?), un homme est acheminé en pousse-pousse. Il a mauvaise mine, branle de la tête comme s'il somnolait, et lorsqu'il quitte le véhicule, se met à tanguer sous le regard atterré des passants. Quand le conducteur du pousse-pousse le rejoint pour lui demander sa course, il s'effondre sur lui. Gros plan de visages de femmes autochtones qui prennent un air scandalisé. « N'oublie pas que tu représentes ton pays, et que ton attitude envers les autochtones engage le prestige de la France et leur confiance à son égard. »
Troisième message : en mission, ne pas boire l'eau des rivières
Un soldat dans la jungle. Il ouvre sa gourde, la renverse : elle est vide. Il avise une rivière qui coule à quelques pas : il court dans sa direction, s'allonge et va boire à son eau. « Attention danger ! Ne suis pas l'exemple de ce militaire si tu ne veux pas subir toute ta vie l'empreinte d'une terrible maladie. ». À l'image du soldat alité se superpose le mot « DYSENTERIE ».
Dernier message : se protéger des maladies vénériennes en évitant la prostitution
Au coin d'une rue, devant une affiche comportant des inscriptions en langue asiatique (à noter que le film ne situe jamais précisément ses différentes scènes, se limitant à donner quelques indices signalant un environnement colonial), deux élégantes accostent trois soldats. L'air de jazz qui berçait la séquence s'interrompt brusquement sur un coup de gong. À la vue d'un infirmier administrant une piqûre à un soldat alité se superposent les mots « MALADIES VÉNÉRIENNES ». Le commentaire joue le laconisme : « Nous espérons que vous avez compris et que vous saurez prendre les précautions !"

Notes complémentaires


Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Joël Danet