Les macrophages (1977)

De Medfilm



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Titre :
Les macrophages
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
14 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

« R.M. Fauve. Institut Pasteur (Paris). Documents : Collection Institut Pasteur, Forum Medici, S.S. Elberg. Images : René Gosset, Claude Rochefort, Monique Roustan. Animation : Gilles Spano, Alberto Morata. Montage : Albert Luzuy. Réalisation : Eric Duvivier »

Contenus

Sujet

Les macrophages, leur origine, leurs fonctions et les modalités de leur observation en laboratoire.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Découverts par Metchnikoff, les macrophages sont des cellules issues de la différenciation des lymphocytes. Provenant des os, elles essaiment dans l’organisme via les réseaux sanguins. Les macrophages sont constitués d’un noyau, de mitochondries et de lysosomes. Ils peuplent les tissus, insèrent et digèrent diverses cellules. Ils réalisent aussi la synthèse d’interférons et d’anticorps, la détoxification, la captation de poussières et surtout l’élimination d’agents infectieux présentant un danger pour l’organisme. Des expériences menées en laboratoire, sur des souris ou in vitro permettent d’étudier et de constater les propriétés et l’action des macrophages, notamment grâce à l’immunostimulation et l’immunodépression.

Contexte

Le film débute sur une évocation du tatouage pour illustrer la fonction du macrophage. Apanage traditionnel des bagnards, dockers, légionnaires, marins et prostituées, le tatouage tend à se répandre dans les sociétés occidentales à partir des années soixante-dix. À l'époque du film (1977), cette pratique grandissante et le caractère indélébile de la marque ainsi apposée sur le corps réactualisent l'intérêt scientifique pour les macrophages.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le film est clairement divisé en deux parties. Sa première partie consiste en un bref historique des recherches sur les macrophages, puis une description de leur origine, de leur mode de diffusion dans l’organisme, de leur constitution et de leur fonctionnement. La seconde partie est entièrement consacrée aux modalités d'expérimentation et d’observation en laboratoire.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Salles de cinéma pour séances réservées aux professionnels, ou salles d'enseignements universitaires.

Communications et événements associés au film

Public

Médecins et étudiants en médecine.

Audience

Descriptif libre


Introduction et générique
[00’00]
Le film s’ouvre en introduction sur le plan taille d'un homme de dos qui se retourne et fait face à la caméra. Son corps est couvert d’un tatouage impressionnant. Zoom sur motif représenté sur sa poitrine, fondu de transition et zoom accentué. La séquence est animée par une musique atonale qui lui ajoute du mystère. Le commentaire indique que la concentration de pigments dans des cellules sous la peau évite au tatouage de s’effacer. Il introduit ainsi le sujet du film : les macrophages.
Générique illustré par une image prise au microscope sur fond de musique enjouée au clavecin. Les lettres se confondent presque avec celle-ci et ne sont pas facilement lisibles : indice d’un film trop technique ?
[01’34]
Historique et formation des macrophages
[01’34]
L’image sépia d’un conglomérat de macrophages et un zoom lent sur l’un d’entre eux sont illustrés par le commentaire qui en retrace brièvement l’histoire. Des prises de vue au microscope les font apparaître en mouvement, soulignant leur caractère d’organismes vivants, tandis que le commentaire indique que leur origine est due à la « différenciation des lymphocytes » et à la « transformation des monocytes ». Une musique douce exécutée au piano accompagne cette séquence.
[02’20]
Retour de la musique au clavecin accompagné par des instruments à cordes et à vent, avec une tonalité plus sèche qui permet d’enchaîner sur une animation, très réussie dans son rendu, du squelette humain au niveau de la jonction entre la ceinture pelvienne et le fémur droit. À l’intérieur de ce dernier apparaît la moelle. Le commentaire retrace l’origine des monocytes. Les vaisseaux sanguins irriguant l’os apparaissent à leur tour. Un zoom rapide fait aboutir à des blocs de cellules reliées par des vaisseaux sanguins. Un zoom lent donne l’impression d’arriver à un trou noir. La musique s’empreint de mystère tandis qu’un monocyte se faufile entre les cellules. Il évolue dans un vaisseau sanguin puis en traverse la paroi « par diapédèse » - ce qui est illustré par un changement de tonalité – pour parvenir dans « l’espace extravasculaire » où il devient un macrophage.
[03’05]
Constitution et fonction des macrophages
[03’05]
Retour à la musique douce. Une animation au rendu plus médiocre montre cette cellule se déplaçant et changeant constamment de forme. Images de deux foyers inflammatoires dans lesquels pullulent des métabolites. Sur l’une de celles-ci, un foyer inflammatoire apparaît en surimpression et se colore de rouge.
[03’30]
Retour à l’animation. Des flèches indiquent la présence du noyau, des mitochondries et les lysosomes. Sur une microphotographie sont tracés les contours d’un « macrophage péritonéal de souris » et des flèches rouges indiquent l’emplacement des organites qui le constituent.
[03’52]
Nouveau retour à l’animation. Le macrophage grossit à vue d’œil et se déplace : c’est la phagocytose, qui lui permet de participer à différents métabolismes, illustrés par une tonalité haute, ainsi qu’à la cicatrisation, illustrée par une tonalité basse. Un virus est capté par le macrophage et son interféron est synthétisé, ce qui protège d’autres cellules. Quatre mitochondries et lysosomes figurent à droite du macrophage et permettent d’illustrer à un plus fort grossissement leur colonisation par les virus. Zoom sur le premier lysosome qui en absorbe une telle quantité qui finit par se met à exploser comme une dynamite dans un dessin animé pour enfants. Nous sommes passés de la représentation scientifique des éléments biologiques à la symbolisation d'un phénomène qui les concerne.
[05’00]
La synthèse et la détoxification
[05’00]
Un macrophage identique au précédent apparaît à l’image. Lui aussi se déplace en changeant constamment de forme. Le commentaire indique cite d’autres phénomènes où interviennent aussi ces cellules. Le macrophage cesse de se déplacer pour réaliser la « synthèse des anticorps » : il capte et absorbe un globule rouge, rejetant l’antigène qui y était fixé. Celui-ci est capté par un lymphocyte où il réalise la synthèse de l’anticorps correspondant. Zoom sur ces derniers qui sortent du lymphocyte.
[05’42]
La tonalité de la musique redevient plus aiguë, claire et le macrophage réapparaît progressivement à l’image pour la détoxification. Schéma coloré d’un foie. Zooms successifs. Apparition d’hépatocytes contenus dans un lobule hépatique, puis des « cellules de Kupffer » qui y sont attachées. Retour au macrophage. Le commentaire expose le principe de la glycuroconjugaison : l’acide glycuronique apparaît en surimpression et la molécule d’un corticoïde vient se greffer sur lui. L’élimination de l’ensemble glycuro-conjugué ainsi est signifiée par son retrait du champ de l’image.
[06’20]
La phagocytose et l’élimination des bactéries
[06’20]
Une silhouette de la partie supérieure du corps humain apparaît dans un rendu excellent tandis que la musique prend à nouveau une tonalité plus grave. Zoom sur le parenchyme pulmonaire qui apparait en surimpression, puis sur une bronchiole et des alvéoles. Des poussières atmosphériques y sont aspirées à l’inspiration. A l’expiration, une partie d’entre elles sont retenues par les macrophages. Zoom sur une alvéole où un macrophage absorbe une poussière. Un nouveau retour au macrophage s’accompagne d’une tonalité à nouveau plus aiguë. Sous l’action des anticorps, la membrane du macrophage absorbe une bactérie contenue dans une vacuole. Les lysosomes qui la cernent y vident leur contenu, lequel tue et digère la bactérie.
[07’12]
Le macrophage apparaît à nouveau avec deux bactéries intactes, sources d’infection qui se multiplient dans la cellule. Microphotographies de « macrophages de souris » accompagnée de la musique atonale de l’introduction. Retour au macrophage qui apparaît rempli de bactéries. Le commentaire énumère les infections dans lesquelles se présente un tel cas de figure et qui aboutissent à une « lyse des macrophages ». Pour expliquer la "lyse" en question, l'ensemble constitué par le macrophage (noyau, enveloppe), et les agents infectieux (bâtonnets jaunes) aboutit un une explosion générale, accompagnée par une coda au piano.
[08’15]
L’expérimentation sur une souris de laboratoire
[08’15]
Vue en plongée et zoom sur les mains d’un laborantin qui soulève par la queue une souris et la dépose dans un étau. Il lui injecte via la queue une « solution de carbone colloïdal » dans les veines. C’est maintenant une musique assez grave, au rythme lent et aux notes sourdes, qui accompagne la séquence. Gros plans sur les yeux qui virent du rouge au noir, les pattes et la langue de l’animal qui ont changé de couleur. Autre vue en plongée alors que du sang est prélevé sur l’œil droit de la souris. Fondu de transition. Quatre tubes à essai sont alignés sur un support. Les macrophages hépatiques et spléniques captant les particules de carbone, le sang retrouve progressivement sa couleur initiale. Plan fixe de deux souris dont les corps ouverts font apparaître le foie et la rate, qui sont de couleurs différentes entre la « souris témoin » à droite et celle qui a reçu l’injection au carbone colloïdal à gauche. Zoom sur cette dernière. Nous sommes en pleine histologie et les images sont parfois difficiles à supporter. Le commentaire précise que la « faculté d’ingestion » des macrophages est utilisée dans la scintigraphie en « clinique humaine ».
[09’29]
L’observation in vitro au microscope
[09’29]
Plan moyen du technicien qui se trouve devant des appareils de laboratoire. Prise de vue de « macrophages péritonéaux de souris » au « microscope à contraste de phase ». La musique retrouve un rythme plus rapide qui tend à s’accélérer. Au-delà de 37°, indique le commentaire, l’action de leurs membranes leur fait perdre leur forme sphérique pour un étalement sur le verre. Les « petites vésicules claire » qui sont visibles sur le cytoplasme sont des « vacuoles de phagocytose ». L’immunostimulation et l’immunodépression accélèrent ou inhibent l’étalement.
[10’30]
Photos prises au microscope de ces macrophages et retour soudain à la musique douce au clavecin. Le commentaire mentionne que les cellules ne se sont guère multipliées, mais leur quantité en lysosomes s’est accrue et elles changent constamment de forme. Ceci est souligné par la succession de plusieurs images microscopiques de « macrophages péritonéaux de souris ». Sur certaines d’entre elles, les macrophages sont regroupés en grandes cellules avec un « important pouvoir phagocytaire », ce qui permet leur observation et étude comportementale à l’extérieur de l’organisme.
[11’00]
L’immunostimulation et l’immunodépression
[11’00]
Retour aux prises de vues au microscope et à la musique au rythme rapide. Les cellules et vacuoles de phagocytose procèdent à l’ingestion et à la digestion de levure. Autres prises de vues avec un long passage sans commentaire qui laisse au spectateur le soin d’observer le phénomène. Après avoir ingéré des particules de silice, un macrophage se rétracte et meurt, ce qui est souligné par des notes graves, sentencieuses. Des streptolysines, « substances cytolytiques », apparaissent ensuite. Elles rendent la membrane plus perméable et le cytoplasme plus liquide, ce qui aboutit à une « agitation brownienne des organites cellulaires » et à la « lyse des macrophages ». Quelques notes jouées au cor ajoutent une dimension de suspense, d’attente, laquelle est ensuite renforcée par une flûte.
[12’45]
Retour au schéma animé du macrophage. Sous l’effet d’une « immunodépression », il ne peut plus détruire les bactéries qui se multiplient en son sein et finissent par le faire éclater. Un autre macrophage apparaît. L’immunostimulation à laquelle il est soumis provoque l’élimination des bactéries. Des notes accentuées crescendo au piano concluent la séquence sur une impression de tension.
[13’15]
L’observation chez une souris ; conclusion
[13’15]
Plan fixe. Une souris est tenue en l’air et reçoit l’injection d’un « agent immunostimulant ». La musique se poursuit au cor sur un rythme lent. S’y ajoutent quelques notes rapides à la flûte. Zoom lent et fondu de transition. Images microscopiques des tissus du mésentère où des macrophages sont présents en bien plus grand nombre que chez une souris « normale ». Les lysosomes apparaissent eux aussi bien plus nombreux et permettent à une plus grande échelle la destruction des bactéries. Les membranes sont elles aussi plus actives. La musique redevient plus solennelle avec une multitude d’instruments et le film se termine sur des zooms arrière de photos prises au microscope, alors que le commentaire conclut en espérant un prochain aboutissement des recherches.
[14’11]

Notes complémentaires

Thème (catalogue Sciencefilm octobre 1973) : biologie

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss