Les formalités et les conditions sanitaires au centre de rapatriement de Mulhouse (1945)

De Medfilm



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Titre :
Les formalités et les conditions sanitaires au centre de rapatriement de Mulhouse
Année de production :
Pays de production :
Durée :
06 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Non disponible

Contenus

Sujet

Mesures sanitaires dans le processus de rapatriement au centre de rapatriement de Mulhouse en 1945.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Ce film détaille les différents examens médicaux que subissent les soldats rapatriés et les femmes auxiliaires. Le contrôle médical comporte un bain et des examens cliniques comme la vaccination et des prises de sang. Dans un second temps, le film montre un repas pris au réfectoire, le déroulement d'une étape administrative et la distribution de vêtements.

Contexte

Le plan de rapatriement est établi de 1944 à janvier 1945. Du premier janvier au premier avril 1945,les opérations militaires permettent l'organisation du réseau frontalier de Dunkerque à Annemasse avec un trou de Givet à Mulhouse. En avril 1945, les centres situés en Moselle et en Alsace sont préparés à la hâte. Paris est devenu un grand centre de rapatriement . Mai 1945 connaît le pic d'intensité du flux de rapatriés : 970 500 personnes, puis 300 000 en juin, 10 000 en juillet, seulement 4000 en août. Le contrôle mis en place permet de constater que l’état sanitaire des soldats est nettement supérieur à ce qui était supposé. Les centres de rapatriement examinaient plus de 8000 rapatriés par jour et nécessitaient donc en moyenne de 50 médecins par centre.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Chaque étape du processus, filmée en plan large, montre les acteurs impliqués : le médecin, l'infirmière les cuisiniers, l'officier responsable des démarches de rapatriement. Le film ne comporte pas de générique, ni de commentaire, ni de carton. Il s'agit d'un premier montage avant finalisation.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé est mise en jeu par les opérations sanitaires exécutées pendant le processus de rapatriement. L'imposante organisation qu'il suppose est mise en évidence.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

Cadres de l'armée

Audience

Descriptif libre

Désinfection et examens

Un médecin fait une prise de sang à un soldat. Il ne porte pas de blouse mais un uniforme de ville. Il met en place un garrot pour mieux localiser la veine. Par une vue large en plongée, nous voyons deux médecins et deux infirmières procéder à des examens de deux soldats pour un bilan. Une fois la prise de sang effectuée, le soldat va déposer son échantillon à un autre poste de médecin qui va lui donner un coupon pour le prochain poste administratif (01:20). Deux infirmières auscultent des femmes l'une après l'autre. Intense regard caméra de la première femme examinée. Il semble qu'elle n'était pas avertie de sa présence. Vue en plongée, la seconde femme passe sur une balance et se fait remettre un coupon. Elle est souriante, comme amusée de la situation (01:49). Dans les douches, quatre hommes se lavent. Depuis le début du film, le regard du filmeur n'est pas pudique sur le corps masculin. Il met en scène un face-à-face entre les personnes examinées, nues et en file, avec les personnes qui examinent, habillées et retranchées derrière des tables ou des appareils. À la masse dénudée et passive s'opposent les cadres en uniforme - militaire, religieux ou médical - et munis d'équipements administratifs ou techniques qui classent et mesurent (02:01). En raccord dans l'axe avec la mise en rang des hommes sous la douche, file d'hommes, toujours nus, munis d'un papier qui attendent de passer devant un bureau. Changement d'angle et plongée les deux infirmières derrière le bureau auxquelles chaque homme tend son papier pour qu'elles le remplissent. Par cette composition de plan, le spectateur ne peut s'empêcher de remarquer que les deux femmes passent en revue des hommes dont les sexes se présentent successivement à hauteur de leur regard.

À deux reprises, la scène est brusquement illuminée avant de reprendre sa lumière initiale : s'agit-il de flashs de photos qui montrerait qu'un suivi photographique suppléé celui de la caméra? Le Service cinématographique des Armées avait l'habitude d'adjoindre un photographe à l'opérateur de prises de vues dépêché sur un site d'action. (02:39) En raccord avec le plan précédent, un homme nu, muni d'un papier qui est probablement celui qui vient d'être rempli, se présente devant un médecin. De nouveau, scène de garrot préparatoire à une prise de sang. (02:59)

Distribution de vivres et de vêtements

En plan d'ensemble, une femme avec une coiffe alsacienne distribue des boîtes de ration à des hommes qui passent à son niveau. Elle se tient devant un guichet où ces boîtes lui sont données une à une. Le guichet est pratiqué dans une cloison surmontée d'un vitrage. Sur la cloison, trois panneaux indicateurs avec la mention : "W.C.", "P.T.T.", "REPAS FROID". La jeune femme adresse un sourire à chaque homme auquel elle donne son paquet (03:12).

Dans le réfectoire, d'autres femmes en coiffe disposent des assiettes remplies sur des chariots roulants. Dans les cuisines faiblement éclairées, préparation des repas. Un des cuisiniers posés devant une grande marmite goûte un peu la nourriture. S'apercevant de la présence de la caméra, il semble regretter son geste (03:99) Premier plan en extérieur. Portes du bâtiment. Des hommes en sortent, en uniforme. Le plan suivant montre l'opération qui précède : des hommes munis d'une caisse remplie de vêtements d'uniforme se rendent dans un vestiaire pour s'habiller. L'ambiance entre eux paraît détendue, et c'est d'ailleurs ce qui se dégage de la plupart des plans, témoignant d'un processus qui se déroule dans l'ordre et sereinement.(04:45)

Ext. cour, masse rassemblée autour d'un mât pour le lever des couleurs. Un officier se tient au garde à vous entre le mât et l'attroupement. Nous distinguons des femmes à l'avant-plan. Salut de concert. De nouveau un flash illumine la scène. Le reste du film consiste en un vrac de plans qu'il faudrait distribuer à différents endroits du montage : scène de réfectoire (des femmes en coiffe assurent le service), distribution des boîtes de rations, passage devant un bureau pour une procédure administrative, distribution au Mat/cat des caisses à vêtements.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Roger Mori, Joël Danet


Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).