Le nid (1928)

De Medfilm



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Titre :
Le nid
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
26 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

« Faire des propriétaires, c’est libérer quantité de femmes, d’hommes et d’enfants du taudis meurtrier ; et c’est élever prodigieusement l’étiage moral de la famille ». Georges Risler, Membre de l’Institut.
« Il ne s’agit pas de donner aux travailleurs un logement "tout court", ils ont droit à un abri sain confortable et agréable ». Henri Sellier, Ancien Président de Conseil Général de la Seine, Administrateur délégué de l’Office Public des Habitations à bon marché du département de la Seine.
« Le Nid. – Étude sociale de Marcel Martin. – Réalisée avec le concours de M. Delavigne par Jean Benoit-Lévy ».
« Dans cette vie où nous ne sommes / Que pour un temps sitôt fini / Le but des oiseaux et des hommes / Sera toujours de faire un nid. Et d’un peu de mousse ou d’argile / Chacun veut construire un jour / Un doux abri chaud et fragile / Pour la famille et pour l’Amour ». François Coppée.

Contenus

Sujet

Le logement social

Genre dominant

Fiction

Résumé

Une famille vit en location dans un immeuble à pièce unique. Promiscuité et insalubrité sont leur quotidien. L’une des filles, Mimi, en est malade et la transformation quotidienne de cette pièce de jour en chambre à coucher nécessite à chaque fois tout un remue-ménage. À cela s’ajoute une augmentation de leur loyer. Les parents en concluent qu’une telle vie n’est plus possible et le père se met à penser à une maison à la campagne. Un dimanche, alors qu’il visite « Paris-Jardins » avec sa famille, le père croise un ancien camarade d’usine qui lui explique comment il est devenu propriétaire. Les enfants ramènent de cette visite un oiseau pour Mimi. Le volatile est relâché lorsque le père obtient un prêt. Un an après, la famille vit heureuse dans un pavillon de la Cité-Jardin.

Contexte

C’est en 1898 que l’urbaniste britannique Ebenezer Howard théorisa, dans son ouvrage "To-morrow : A peaceful path to real reform", le concept de cité-jardin. Il s’agit de fournir aux ouvriers et à leurs familles une alternative aux taudis urbains, sous la forme de pavillons individuels en banlieue, à la lisière de la vie et de la campagne. En France, la dénomination « habitations à bon marché » est instituée le 30 novembre 1894 par la loi Siegfried, du nom de son initiateur, le député Jules Siegfried. Les lois Ribot du 10 avril 1908 et Bonnevay du 23 décembre 1912, créent les Sociétés de Crédit Immobilier et les Offices d’Habitation à Bon Marché. En 1928, la loi Loucheur, initiée par Louis Loucheur, ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale, prévoit le financement de 200 000 logements HBM et de 60 000 logements à loyers moyens.
L'entre-deux-guerres est marqué par la construction de plusieurs cités-jardins en région parisienne sous l'impulsion de Georges Benoit-Lévy, qui en avait découvert le concept lors d'un voyage en Angleterre, et d'Henri Sellier, président de l'Office des H.B.M. de la Seine et maire de Suresnes. C'est d'ailleurs sur le territoire de cette commune que sera construite la plus emblématique cité-jardin de cette époque, avec 2 500 logements dont 2 327 collectifs.
Cet ensemble de mesures est une tentative de réagir à l'environnement toxique que génère la cité industrielle. L’œuvre fondamentale de Mumford, La cité à travers l’histoire, compote une ample dénonciation de ce qu’il nomme « l’agglomération carbonifère » : ce « nouveau prototype urbain n’était ni vraiment séparé de la campagne, ni rattaché à un noyau urbain historique (…). La ville du charbon portait les stigmates de la nuit. Des nuages de fumée noire couronnaient les cheminées d’usine et l’enchevêtrement des voies ferrées s’enfonçait loin dans l’agglomération, dévorant sa substance, tandis que les locomotives répandaient partout des cendres charbonneuses (tout ceci fidèlement restitué par la seconde séquence de The City,film réalisé par Willard van Dyke en 1939, dont Mumford a rédigé le commentaire) (…). Sombre, terne, âcre, malodorant, tel était ce nouveau milieu. Toutes ces caractéristiques affaiblissaient l’homme et devaient être compensées par l’hygiène et l’équipement sanitaire ou en dernier recours par des soins médicaux »
En résumé, les cités-jardins sont les précurseurs des lotissements d'aujourd'hui.
Sources :
DELARGE Alexandre (dir.), GAUDIN Pierre, SPIRE Juliette, ZUBER Henri, Ville mobile, Éditions Créaphis, Paris, 2003, 241 p. (pp.45 et 179-180)
KAMOUN Patrick, Il était une fois le logement social, site internet de l'Union Social pour l'Habitat, 30 juin 2013
Le mouvement HLM en quelques dates, Office Public de l'Habitat de Castres, janvier 2008
Histoire du logement social, Logévie – Groupe Alliance Territoire – Action Logement
DUMONT Marie-Jeanne, Le logement social à Paris 1850-1930 : les habitations à bon marché, Pierre Mardaga éditeur, 1991, 193 p. (p.138)
GRELLEY Pierre, Contrepoint – Coup d'œil sur la loi Loucheur, in Informations sociales n°184 juillet - août 2014 "Le mal-logement", Caisse Nationale d'Allocations Familiales, 2014, 152 p. (p. 31)
Articles Wikipédia "Cité-Jardin", "Habitation à Bon Marché", "Georges Benoit-Lévy", "Laurent Bonnevay", "Henri Sellier", "Jules Siegfried", "Alexandre Ribot", "Loi Loucheur", "Cité-Jardin de Suresnes".

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

La première partie de ce film s’attarde sur les inconvénients de la vie en appartement : manque de place, de confort, de calme, d’air et de lumière. Vers le milieu du film intervient, dans l’esprit du père, la comparaison entre cette existence médiocre et la vie rêvée : une maison à la campagne. Par la visite à « Paris-Jardins » et l'entretien à la Société de Crédit Immobilier, la seconde partie du film constitue une description de cet idéal qui, à la fin du film, devient une réalité : un pavillon dans une cité-jardin.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine apparaissent au début du film, sous les traits du médecin qui ausculte Mimi et qui indique à sa mère la nécessité d’un air frais pour sa guérison.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinémas d’exploitation et projections itinérantes

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

Audience

Descriptif libre

Les difficultés de la vie quotidienne : maladie et vie chère

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Le film est introduit par des citations de Georges Risler et d'Henri Sellier, ainsi qu'un poème de François Coppée, puis il s’ouvre sur un plan d’ensemble en contre-plongée d’une cour d’immeuble, un fondu de transition et un plan panoramique des toits de Paris. Plan d’ensemble de l’intérieur d’un appartement. Un médecin y examine une petite fille sous les yeux de sa mère. Plan rapproché sur le visage de l’enfant, dont le médecin tâte les maxillaires et lui fait ouvrir la bouche. Retour au plan d’ensemble, il se lève et va à la fenêtre pour ouvrir celle-ci. Plan moyen depuis l’extérieur et à travers le cadre de la fenêtre. Il se retourne et dit à la mère que sa fille ne peut guérir ici, « il faut de l’air et de la lumière ». Deuxième retour au plan d’ensemble. Il lave ses mains et les essuie, puis la mère lui remet son chapeau, lui ouvre la porte et il sort.

Plan d’ensemble de la rue avec, au premier plan, des enfants assis sur des marches d’escalier. Au second plan, le médecin sort de l’immeuble et, voyant les enfants, s’arrête et les salue. Ceux-ci se lèvent et descendent les escaliers pour le rejoindre. Plan moyen du docteur avec les enfants regroupés autour de lui. Image allégorique du médecin de quartier, « père » des enfants qui y habitent. Deux garçons et une fille rentrent dans l’immeuble. Plan moyen de la mère, dont ce sont les enfants, qui les accueille à la porte de l’appartement. Elle demande à l’aîné, qui vient en dernier, de veiller sur la benjamine, malade, pendant qu’elle se rend au marché. Après un dernier regard sur ses enfants, elle ferme la porte et s’en va. Plan moyen, depuis l’extérieur et à travers le cadre de la fenêtre, de ceux-ci. L’aîné joue et caresse le chat de la maison sous le regard amusé de ses frères et sœurs. L’animal quitte le rebord de la fenêtre et s’en va. L’aîné le montre du doigt à la benjamine malade. Plan d’ensemble sur les toits de Paris.
Plans d’ensemble de la mère qui fait ses achats au marché. Alternance de plans rapprochés sur son porte-monnaie, dont la mère sort un billet puis l’y remet, et de plans panoramiques des étals avec leurs prix respectifs. Tout cela est trop cher pour elle.

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Face à une promiscuité et à son coût exorbitant : le rêve de la cité-jardin

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Plan mi-moyen de l’aîné qui mange avidement des haricots et en redemande. Plan d’ensemble de l’appartement où toute la famille est rassemblée pour le repas du soir. Progressivement, les enfants se lèvent et commencent à débarrasser la table. Plan mi-moyen du père qui reste assis à table avec sa fille malade debout à ses côtés. Sa femme vient le rejoindre et, ouvrant leurs porte-monnaie respectifs, ils font le compte des économies mensuelles, qu’ils envisagent de déposer à la Caisse d’Épargne. Plan mi-moyen du père qui, s’étant levé en prenant ces économies, ouvre un tiroir et y prend un livret de Caisse d’Épargne. Plans rapprochés de celui-ci dans lequel il glisse les billets, et de son visage. Son regard se tourne vers ses deux fils. Plan mi-moyen de ceux-ci travaillant à une table. Ces économies assurent leur avenir. Retour aux plans rapprochés du visage et du livret d’épargne, puis au plan mi-moyen du père. La mère ouvre la porte sur laquelle est cloué un calendrier indiquant le chiffre « 15 ». C’est en effet le 15e jour du mois et c’est la concierge qui se présente pour le paiement du « terme » dont la mère découvre qu’il est « encore augmenté ». Le père prend le papier, fait la moue, le dépose sur le buffet et ouvre le livret d’épargne. Plan rapproché des visages consternés des parents et du livret d’où le père retire les billets qu’il y avait mis. Second retour au plan mi-moyen du père qui, dépité, jette le livret d’épargne et se retourne vers la concierge pour lui remettre l’argent. Celle-ci s’en va et le père referme la porte. Adieu les économies. Plan mi-moyen de ses fils qui continuent à travailler à leurs devoirs.

Plan d’ensemble de l’appartement. En un grand remue-ménage, toute la famille transforme la pièce de jour en chambre à coucher : la table et les chaises sont suspendues, les lits sont dépliés et les enfants se préparent pour le coucher. Plan mi-moyen sur la benjamine qui dort dans son lit avec sa poupée de porcelaine et plan panoramique de la table et des chaises suspendues. Les garçons dorment en quinconce dans le même lit. Plan rapproché sur l’aîné qui voit apparaître, à côté de lui, les pieds de son frère et qui ne résiste pas à l’envie de les chatouiller. La caméra va à celui-ci puis revient sur l’aîné. Plan mi-moyen des parents assis, en train de réparer des chaussures. Le père se retourne pour demander un peu de silence aux enfants qui chahutent. Il reprend son ouvrage, puis s’arrête, réfléchit et prend un journal. Un carton rappelle la corrélation entre mal-logement et tuberculose, révèle « le rêve de beaucoup de travailleurs » et indique que les lois Ribot et Loucheur peuvent faire de ce rêve une réalité et qu’elles ont ainsi permis à des milliers de pères de famille de sauver leurs enfants. »

Nouveau plan mi-moyen du père, qui lève les yeux de son journal et regarde autour de lui, et nouveau plan panoramique de la table et des chaises suspendues. Carton blanc « Loi Loucheur – H.B.M. – Loi Ribot ». Plan rapproché sur la couverture d’un livret d’épargne, fondu de transition et plan d’ensemble d’une maison. Retour au plan mi-moyen du père, plan rapproché du porte-monnaie où il ne reste que quelques pièces, fondu de transition, plan moyen des étalages de fruits et légumes aux prix trop chers, carton blanc « Loi Loucheur – H.B.M. – Loi Ribot », plan d’ensemble d’un jardinier arrosant son potager. Nouveau retour sur le plan mi-moyen du père. Plan de demi-ensemble d’une rue dont un ouvrier municipal balaie l’un des caniveaux, fondu de transition, plan moyen d’enfants ayant les pieds dans le caniveau avec tous les risques que cela comporte, carton blanc « Loi Loucheur – H.B.M. – Loi Ribot », Plan d’ensemble d’enfants jouant autour d’un arbre. Second retour au plan mi-moyen du père qui vient de comparer, dans son esprit, les conditions de vie actuelles de sa famille et ce qu’elles pourraient devenir dans une cité-jardin. Plan mi-moyen, entrecoupé d’un bref plan d’ensemble en plongée d’une cour d’immeuble, de la benjamine sur laquelle se penchent les parents et dont le père prend la main.

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La visite de Paris-Jardins : le rêve se dessine

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Plan rapproché d’une feuille de calendrier indiquant « Samedi 20 ». Elle est arrachée et dévoile la feuille suivante, qui indique « Dimanche 21 ». Un carton indique que la benjamine, Mimi, reste à la maison et est veillée par une voisine pendant que le père, Jean Gérard, « emmène sa femme et ses enfants à Paris-Jardins ». Travelling en plan d’ensemble de la famille marchant dans la cité-jardin et des arbres, buissons et maisons de celle-ci. Les enfants s’extasient devant ces coquettes bâtisses et leur environnement bucolique.

Plan moyen des enfants qui courent à côté des parents qui marchent. Ils passent devant le portillon d’une maison lorsque le père reconnaît « un copain d’usine ». Plan moyen de celui-ci, accroupi et le couteau à la main, en train de soigner un potiron. Reconnaissant à son tour son collègue, il le salue. Retour au plan moyen. L’homme serre la main et ouvre le portillon aux parents qui entrent. Plan moyen d’une table de jardin avec ses chaises, l’épouse du copain d’usine se lève pour accueillir le collègue de son mari et la femme de celui-ci. Retour au plan moyen du portillon, où les enfants des deux familles fraternisent, puis nouveaux plans moyens de la table de jardin, autour de laquelle les deux couples s’asseyent.

Plans mi-moyens du père, qui admire la « gentille maison » et demande à son camarade comme il a fait, et de celui-ci, qui lui répond que la constitution d’une « Coopérative » a permis d’acheter le terrain et que la « Société Centrale de Crédit Immobilier » leur a prêté de l’argent pour la construction de cette « habitation à bon marché ». « Tu peux en faire autant », lui précise-t-il. Plan mi-moyen de la mère qui confie à son mari, visible en avant-plan, combien cet endroit ferait le bonheur de leurs enfants.
Plan d’ensemble de ceux-ci, qui courent dans le jardin. Soudain l’aîné s’arrête : il vient de trouver un oiseau. Il appelle les autres, qui le rejoignent et l’entourent. Plans mi-moyens, de face, de l’un des enfants regardant l’oiseau et de l’aîné décidant d’emmener ce « petit piaf » pour Mimi.

Plan rapproché de la cage où se trouve l’oiseau, auquel Mimi donne à manger, et bref plan panoramique des toits de Paris. Mise en évidence de la similitude des situations de l’oiseau et la famille qui l’a recueilli : tous deux sont enfermés dans des espaces trop petits pour eux.

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La succursale de la « Société Centrale de Crédit Immobilier » : le rêve devient concret

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Plan d’ensemble de la devanture d’une succursale de la « Société Centrale de Crédit Immobilier ». Le père et son fils aîné y arrivent et s’arrêtent devant une des vitrines surplombée d’un enseigne relative la loi Ribot. Plan moyen du père lui montrant les courbes fortement ascendantes de « l’application de la législation sur l’accession des travailleurs à la petite propriété ». Retour au plan d’ensemble, ils entrent dans la succursale.
Plan d’ensemble de l’intérieur de celle-ci. Assis à son bureau, l’agent d’accueil salue le père et l’invite à s’asseoir. Plan mi-moyen du fils se retournant vers le spectateur pour lui faire part de son admiration devant les plans d’une »maison rurale. Plan panoramique vertical par étapes d’un panneau d’exposition, d’abord jusqu’aux plans et à la photo de la « 5000e maison » en construction puis jusqu’à la banderole-titre « Société Anonyme Centrale de Crédit Immobilier ». Alternance de plans mi-moyens du père, qui demande s’il est exact qu’ils prêtent de l’argent à leurs clients pour que ceux-ci aient leur maison, et de l’agent d’accueil qui lui répond que cette offre s’adresse « aux ouvriers et aux employés économes et en bonne santé ». Il demande ensuite au père s’il a « des économies ». Celui-ci lui présente son livret d’épargne, que l’agent examine brièvement avant de le lui rendre et de lui expliquer les modalités de prêt. Il lui présente ensuite les différents plans types dont il pourra s’inspirer et lui précise qu’il a le choix du constructeur.

Long plan panoramique vertical d’un autre panneau d’exposition dévoilant les cités-jardins dont les prêts de la Société ont permis la réalisation : « Orly » dans la ville du même nom, « Progrès » à Boissy-St-Léger et « Paris-Jardins » à Draveil. Au bas du panneau sont indiquées les communes des bureaux auxiliaires.

Retour aux plans mi-moyens de l’agent d’accueil qui remet au père une « feuille de renseignement », à remplir et à leur retourner, et lui précise que la « marche à suivre » pour la constitution du dossier. En arrière-plan, le fils regarde les panneaux d’exposition. Retour au plan d’ensemble de l’intérieur de la succursale. Le père se lève, l’appelle et tous deux s’en vont en saluant l’agent d’accueil. Nouveau plan d’ensemble de la devanture. En sortant, ils s’arrêtent devant l’autre vitrine surplombée d’une enseigne relative aux lois Ribot et Loucheur. Plan moyen sur une carte de la région parisienne constellée de maisons symbolisant chacune une cité-jardin et plus ou moins grandes selon la taille de celle-ci. Le fils la regarde et se retourne souriant pour faire part de son admiration à son père.

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L’acquisition d’un pavillon : fin programmée de la promiscuité

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Plan rapproché de la cage. L’aîné en retire l’oiseau sous les yeux de son petit frère et de Mimi, qui embrase la tête du volatile. Plan moyen, depuis l’extérieur et à travers le cadre de la fenêtre, de l’aîné qui fait de même et qui va à la fenêtre. Plan mi-moyen, il lâche l’oiseau « pour qu’il vive » et celui-ci s’envole sur les toits de Paris. Fondu de transition et plan d’ensemble en contre-plongée d’arbre et de leur feuillage. Retour au plan moyen des enfants qui regardent l’oiseau voler vers la campagne, comme eux-mêmes quitteront bientôt cet appartement à pièce unique pour un pavillon dans la cité-jardin. L’aîné montre du doigt à Mimi le volatile qui s’éloigne.

Plan mi-moyen de la mère travaillant à la machine à coudre, avec les enfants en arrière-plan.Le père la rejoint et lui que leurs enfants doivent « vivre, eux aussi ». L’acquisition d’une maison dans une cité-jardin est déjà une chose décidée. Mimi ira « chez sa grand-mère à la campagne ». Ils la feront revenir une fois qu’ils auront leur maison. Ils se retournent et regardent leurs enfants. Nouveau plan moyen de ceux-ci, les yeux regardant vers le ciel, et nouvel aperçu, depuis la fenêtre, des toits de Paris.

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Un an plus tard : le rêve est devenu réalité

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Plan général, « un an après », de la rue principale de la cité-jardin, plan d’ensemble du pavillon où habite maintenant la famille, plan rapproché du nom de celui-ci, « Chez-Soi » et plan d’ensemble, à travers les arbres, de la terrasse. La mère sort du pavillon, dépose la soupière sur la table dressée pour le repas de midi et appelle le père. Plan d’ensemble du jardin où celui-ci, panier en main, cueille des pommes. Il se redresse et, s’essuyant la nuque, répond d’un signe de tête qu’il vient tout de suite. Retour au plan d’ensemble de la terrasse. La mère se retourne et appelle les enfants. Plans de demi-ensemble de la rue avec le portillon d’entrée du pavillon, d’où la mère regarde de part et d’autre à la recherche de ses enfants, et d’un canal ou plan d’eau, le long duquel ceux-ci jouent avec d’autres enfants. Alternance avec des plans moyens les montrant en plein jeu. Entendant l’appel de leur mère, ils se mettent à courir vers la maison. Retour au plan de demi-ensemble. Celle-ci les voit venir en courant et ils entrent dans la maison. Plans d’ensemble de la terrasse et du jardin. La mère et les enfants prennent place à table, tandis que le père quitte le jardin et les rejoint avec un panier rempli de pommes. Plans rapprochés des visages du fils aîné, qui s’extasie devant ces belles pommes qu’il respire, du père qui annonce le prochain retour de Mimi et de la mère souriante. Un dernier plan d’ensemble montre la famille rassemblée à la table de la terrasse pour le repas de midi et un retour au plan rapproché du nom du pavillon, « Chez Soi », symbolise le rêve des familles d’ouvriers et d’employés : devenir propriétaire.

Le film se termine sur un carton invitant les spectateurs voulant « bénéficier des avantages des lois Ribot et Loucheur » à s’adresser « à la Société de Crédit Immobilier de votre Département, ou à la Préfecture. »

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Notes complémentaires

Alex Bernard (Pierre) a respectivement joué les rôles de Pierre et du recteur dans les films « Maternité » (1930) et « La Maternelle » (1933) de Jean Benoit-Lévy et Marie Epstein.

Jimmy Gaillard (Jacquot), de son vrai nom Maurice Duchein, a aussi joué les enfants vedette dans « L’Ange du Foyer » (1928), « Peau de pêche » (1929), « Maternité » et « Jimmy » (1930), « Le Cœur de Paris » (1931) et « La Maison » (1931) de Jean Benoit-Lévy (et Marie Epstein pour le deuxième, le troisième et le quatrième).

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Edouard Wermeister, Emmanuel Nuss