Le corps et la raison (1990)

De Medfilm



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Titre :
Le corps et la raison
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
26 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Le Laboratoire de recherche sur l'hypnose et les influences sociales, institut de Psychiatrie la Rochefoucauld et le groupement pour l’Étude et les applications médicinales de l'hypnose présentent/ Le corps et la raison : psychosomatique expérimentale (copyright IPLR/GEAMH- France 1990)/ Un film de Léon CHERTOK et Didier MICHAUX / Participation de Marianna GLUGE  ; Céline OCHOA ; Isabelle STENGERS et Professeur R. TUBIANA / Collaboration technique : Eric DUVIVIER ; Renné GOSSER  ; Joël COURTINAT  ; Jean-Pierre DALLE (sfrs)/ Montage : Jean-Robert SIEGFRIED (sfrs)/ Remerciement au : Service du film de recherche scientifique ministère de l'éducation Nationale de la jeunesse et des sports (DESUP-CNDP) »

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

Les relations entre corps et esprit grâce à l'hypnose.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

«  Comment l'hypnose et la suggestion hypnotique permettent de mettre en évidence et de mettre en jeu certains aspects encore mal connus de la relation corps-esprit ? À travers plusieurs expériences filmées, l'accent sera mis sur trois idées majeures : les effets observés ne sont pas des curiosités exceptionnelles – son intérêt n'est pas de se substituer aux méthodes éprouvées en médecine, mais plutôt de les accompagner – le modèle hypnotique est d'un grand intérêt pour l'étude des interactions psyché-soma. Vues réelles » (Sudoc)

Contexte

Au cours du XXe, on note un nouvel intérêt pour l'hypnose. Des psychanalystes et des philosophes tels que François Roustang, Michel Henry, Léon Chertok ou Isabelle Stengers ont permis cette réhabilitation. C'est pourquoi dans les années 1980 de nouvelles pratiques naissent inspirées des travaux de Milton Erickson. « L'hypnose éricksonnienne » connaît alors un développement très fort et donne l'impression que cette pratique permettra de mieux comprendre le fonctionne de l'esprit, et les liens qui existent entre le corps et celui-ci.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Oui.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Oui.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Ce film utilise l'image comme une preuve. Il présente des expériences, en tentant d'être, la plupart du temps, le plus neutre durant le déroulement de l'opération, c'est-à-dire sans musique ni voix off. La présence de la voix off apparaît souvent vers la fin de l'expérience pour comprendre les particularités, les problèmes non visibles.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Ce film donne à voir de réelles opérations chirurgicales et dentaires en détail. Il permet également d'aborder la médecine de manière plus psychologique en assistant en direct à une séance d'hypnose. Ce film présente la médecine comme source d'expérience et de recherche. Il s'agit de poser des questions, d'interroger ces mystères et de tenter d'y répondre de manière rigoureuse et scientifique. La médecine se définit ici en opposition aux superstitions et aux croyances mystiques.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

CHERTOK Léon, Mémoires : les résistances d'un psy, Paris, O. Jacob, 2005 (à partir de la page 216).

Public

Médecins et étudiants en médecine.

Audience

Descriptif libre

Introduction
[00’00]
Un médecin est en train de procéder à une séance d'hypnose avec une femme. Puis, apparaît une image d'animation présentant des spirales qui tournent et changent de couleur. L'introduction consiste à alterner entre ces deux types d'images. La voix off explique que ces pratiques restent encore des énigmes. Puis lancement du générique.
[01’15]
Expériences de suggestions hypnotiques
[01’15]
Une femme est en train de se faire hypnotiser par le professeur Chertok. Celui-ci questionne le patient sur ce qu'il voit, où il est, en évoquant son enfance. La voix off et la musique permettent de faire une transition pour amener à voir une autre expérience.
Un homme est assis, hypnotisé, le médecin lui demande de rapprocher ses deux mains entre elles, il lui demande ensuite de faire quelques gestes avec ses bras. Le professeur lui suggère d'ouvrir les yeux et de dire ce qu'il voit, celui-ci répond voir sa fille.
[05’05]
L'expérience de la vésication sous hypnose
[05’05]
Le médecin est assis à côté d'une vieille femme. Celui-ci procède à l'expérience lorsque la femme est sous hypnose. Il prend une pièce, indique à la patiente que celle-ci est brûlante et l'applique sur le bras de la femme. La succession d'images filmées du bras de la patiente permettent d'identifier au fur et à mesure du temps l'apparition de vésications signes de brûlure. La voix off explique le résultat.
[08’05]
Le sommeil et l'analgésie hypnotique : ablation d’un kyste
[08’05]
Apparition d'une gravure de Castelli du XIXe siècle issue d'un livre présentant Jules Cloquet en train de procéder à une ablation du sein sur une patiente hypnotisée en 1829.
Une femme est en train de se faire opérer en bloc opératoire, celle-ci est endormie sous l'effet de l'hypnose. Le film présente différentes images de l'opération, notamment du kyste présent sur ses poignets. Le médecin cherche à le retirer, puis il recoud la plaie. La caméra se focalise ensuite sur le visage de la patiente, puis son corps de manière générale pour assister à son réveil. Le médecin entame une discussion avec la patiente tout récemment opérée, celle-ci paraît étonnée de n'avoir pas pris conscience qu'elle venait déjà de se faire opérer. On lui apporte du thé, qu'elle commence à boire.
[11’03]
Le sommeil et l'analgésie hypnotique : ablation de dents
[11’03]
L'expérience suivante propose une intervention dentaire. Une femme est déjà endormie sous l'effet de l'hypnose. Le film propose différentes images de l'opération. Le médecin fait ses constats à voix haute, et il note que cela ne saigne pas. Pour filmer son réveil, il zoome sur le visage de la patiente. Le médecin entame là encore une discussion avec la patiente lorsque l'opération est terminée et qu'elle est complètement réveillée. Puis, le médecin décide d'hypnotiser à nouveau la femme pour pouvoir l'interroger sur ce qu'elle a ressenti corporellement lors de son opération. La caméra se focalise sur son visage.
[15’56]
La cécité hystérique
[15’56]
Une femme assise en face d'une ophtalmologue doit lire le papier que celle- ci lui présente. La nouvelle prise présente cette femme dans le bureau du médecin. La caméra est dos au médecin et face à la patiente. Celle-ci témoigne de son accident et de la cécité qui a suivi l'accident à cause d'un blocage psychique. Elle témoigne des différents soins qu'on lui a proposés par l'hypnose. Le film revient à la première séquence où cette patiente devait lire le document présenté par le médecin. L’ophtalmologue intervient pour expliquer ces changements progressifs, elle montre à la caméra ce qu'elle sait faire, et explique concrètement l'état actuel de la vue de la malade.
[19’02]
Les aspects spectaculaires de l' hypnose
[19’02]
Tandis que le film donne à voir une gravure représentant des phénomènes surnaturels, la voix off explique pourquoi pendant longtemps l'hypnose a longtemps été associée à des croyances mystiques. Puis, un médecin hypnotise une patiente assise. L'image de l'expérience des vésications est remontrée, la voix off cherche alors à parler des limites puisque la patiente reste insensible à la chaleur.
Ensuite, la voix explique « qu'elle est incapable de revivre la situation », le film présente à nouveau l'image de l'opération dentaire.
[20’20]
Les résistances de l'hypnose
[20’20]
La patiente récemment opérée des mains, allongée dans son lit d'hôpital explique que pendant trois jours elle n'a pas ressenti les douleurs. La voix off explique alors que le professeur Chertok a oublié d'enlever l'analgésie hypnotique mais cela est normalement implicite. Cette persistance renvoie alors au fait que la patiente ne veut pas souffrir. Nouvelle expérience dans le cabinet du professeur quelques jours après son opération. Le médecin fait l'expérience de la persistance de l'analgésie puis procède à l'hypnose dans le but de faire cesser cette analgésie. La patiente ressent alors à nouveau la piqûre d'aiguille et de ciseaux.
[23’49]
Réflexion autour du film, conclusion
[23’49]
Le professeur Chertok et la philosophe Isabelle Stengers marchent sur la plage. Le professeur pose des questions à la philosophe quant au film et ce qu'elle en pense. Puis, il mène une discussion assis autour d'une table de jardin. La philosophe insiste sur le fait que ce film permet de prendre conscience de la connaissance limitée que l'on a de son propre corps et du lien entre le corps et l'esprit qui demeure, en partie, un mystère. Le film se termine par une phrase de Chertok qui insiste sur les possibilités que l'hypnose ouvre dans le domaine de la psychothérapie.
[26’02]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Elise Kammerer