L'hôpital au XIXè siècle (1969)

De Medfilm



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Titre :
L'hôpital au XIXè siècle
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
18 minutes
Format :
Parlant - Noir et blanc - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

L'évolution des structures hospitalières au XIXe siècle : la modernisation des hôpitaux, le respect des règles d'hygiène, les progrès de la médecine (Laennec, Pasteur, Pinel...).

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Informatif, « L'Hôpital au XIXe siècle » propose une histoire d'un siècle d'évolution de la médecine, construite essentiellement sur des images d'archive.

Contexte

hôpital
Le film se situe dix ans après la grande réforme hospitalière de 1958, initiée par Robert Debré, avec la modernisation structurelle du système et la création des C.H.U. qui combinent le soin, l'enseignement et la recherche. télévision scolaire
En 1969, le taux d'écoute de la télévision scolaire est de 2 à 6%. En 1973, 1/3 des écoles bénéficient d'un téléviseur solaire. - revue "Éducation - Formation" n° e- 289 - déc. 2008)

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Oui.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Les matériaux utilisés pour la construction du film sont : des peintures, dessins, gravures, caricatures, sculptures de l'époque, une maquette. Tous ont une visée didactique : illustrer de la façon la plus précise possible un fait passé. La caméra filme donc ou des plans fixes, ou des images fixes (zooms ou panoramiques), ce qui donne au film un rythme assez contemplatif. La voix off est prépondérante puisqu'elle est le seul vecteur de langage et les plans sont longs, ce qui permet la résonance des termes qu'elle emploie. On laisse au téléspectateur le temps d'observer et d'assimiler.La musique (religieuse lyrique) très ponctuelle renforce encore l'aspect pénétrant du contenu du film.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le sujet est présenté chronologiquement. Conjointement sont traités les progrès de la médecine et des structures hospitalières du début du XIXe siècle jusqu'à sa fin (structures, soins, traitements). La priorité du film est de faire du progrès le fil conducteur de l'histoire médicale, avec ses innovations (stéthoscope, radiographie) et ses figures (Jenner, Laennec, Pasteur, Pinel).

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Télévision scolaire

Communications et événements associés au film

Public

Tout public

Audience

Descriptif libre

Introduction : BANDE SON OUT-Sur gravures et caricatures : on entre en forme, on en sort malade.

L'hôpital, un lieu d'enfermement puis d'accueil des indigents

L'hôpital au début du XIXe siècle : un lieu où sont enfermés les indigents et les fous. Cours de la Salpêtrière : panoramique de la façade, coursive, salle voûtée. Gravures : lieux, docteurs, malades au réfectoire, abandon d'enfant. Gravures et caricatures des soins des malades par les religieuses. Plan rapproché d'une officine : sur une étagère, des pots de pharmacologie anciens, puis plan d'un pilon. PR sur les pots. Gravure : brancardiers pendant la guerre et soins dans l'armée. Peintures en plafonnier de médecins célèbres. Sculpture d'un groupe soignant illustrant le manque d'hygiène du chirurgien.

Vers le progrès

L'hôpital s'améliore : les soins sont plus précis, plus spécifiques : gravures montrant des médecins entourés d'internes. Hommage est rendu au Docteur Pinel : statue "au Dr Pinel". Amélioration du traitement des malades : de victimes ils deviennent patients. Les religieuses sont remplacées par un personnel soignant. Gros plan sur un traité d'auscultation. Les débuts de la vaccination : gravures de Pasteur ainsi que des photos. Panoramique de la façade de l'hôpital Hôtel Dieu (fenêtres). Amélioration de la médication : panoramique d'une étagère contenant des pots de pharmacologie. Modernisation des anciennes structures et construction des nouvelles : plan des travaux de restauration de façades.

Conclusion

Images des ponts, gravures de Paris, plan de Notre-Dame, panoramique de l'Hôtel Dieu, plan de sa cour, images de la fin du XIXe de l'hôpital et peintures. Le discours est téléologique : "Hôpital au XIXe siècle" est construit comme une apologie du progrès en médecine. C'est depuis la perspective des apports récents qu'est décrit le contexte du XIXe siècle. Insister sur l'emploi des saignées et des lavements au moyen du clystère renvoie davantage à la médecine moliéresque du XVIIe siècle.

La mise en scène à l'appui

À noter que des images similaires sont mobilisées pour des propos opposés. Les mêmes bocaux d'une officine illustrent tantôt l'impuissance thérapeutique du premier XIXe siècle ("innombrables, ils guérissent peu de malades"), tantôt les avancées radicales dans la mise au point des médicaments qui caractérisent le second.
Le film construit une héroïsation de certaines figures de l'histoire de la médecine associées aux avancées importantes du XIXe siècle. Après l'évocation de François Broussais (1772-1838), dépeint comme un théoricien obscurantiste, voire un charlatan, succède celle de Pinel qui a "délivré les aliénés de leurs chaînes". Le film montre alors un groupe statuaire vu en contreplongée qui le représente flanqué d'une femme gisant à ses pieds. Il tient dans sa main le maillon d'une chaîne brisée qui entravait celle-ci. Plus loin, c'est Pasteur, montré par le tableau d'Albert Edelfelt, promoteur des pratiques d'hygiène dans l'activité hospitalière.
La musique et le découpage secondent le propos. Après de longs plans fouillant une cour sombre d'hôpital, rasant les croisées noires de sa façade, découvrant par un travelling les ondes sombres de la Seine qui borde le premier Hôtel-Dieu, le découpage se densifie dans le dernier tiers du film pour évoquer par des plans rapides la succession d'innovations bénéfiques dont bénéficie le système hospitalier, de même que la musique évolue, le chant de la cantatrice s'épanouissant sur des accords clairs. Les gravures satiriques, en particulier celles de Daumier, n'habitent plus cette ultime séquence, mais des tableaux réalistes montrant des bébés portés par des mères confiantes au moment où il s'agit d'évoquer la mise en place du service des nourrissons, ou des photographies d'appareils radiographiques qui annoncent la technologisation des équipements.

Notes complémentaires

Le Réseau Canopé, partenaire de Medfilm (plus de 70 films de la télévision scolaire ont été mis à disposition) a édité une page de son site dédié aux archives de la télévision scolaire (archivesaudiovisuelles.reseau-canope.fr) aux émissions éducatives sur l'hôpital : https://archivesaudiovisuelles.reseau-canope.fr/app/photopro.sk/CANOPE/publi?docid=102332.

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : France Garat, Joël Danet