L'agronomie au Maroc (1934)

De Medfilm



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Titre :
L'agronomie au Maroc
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
14 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :

Générique principal

« Le Ministère de l'Agriculture présente. L'agronomie au Maroc. Avec la collaboration de M.J. LEFEVRE, Ingénieur agronome, Directeur Général de l'Agriculture au Maroc. Production: Jean BENOIT-LEVY; Prises de vues: Ed. Floury. Collection du Ministère de l'Agriculture »

Contenus

Sujet

Le développement technique de l'agriculture au Maroc.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Film présentant l'agriculture marocaine et les moyens mis en œuvre pour la moderniser. La première partie décrit les différentes formes d'exploitations : vergers, oliveraies, exploitations d'élevage, plantations d'arbres à tanin. L'élevage, principale richesse du pays, est plus longuement évoqué. La deuxième partie montre les travaux de modernisation engagés ou réalisés pour améliorer les procédés de production : docks-silos à Fès, Casablanca et Meknès; grand barrage de L'Oued Beth, canaux d'irrigation. Le film mentionne aussi la forêt marocaine, présentée elle-aussi comme une richesse agricole.

Contexte

Devenu un protectorat en 1912, le Maroc est la dernière conquête coloniale de la France (si l'on excepte le Liban et la Syrie, placées sous mandat après la Première Guerre mondiale). L'agriculture y connaît un fort développement durant les années 1920, avec une augmentation d'un tiers des surfaces cultivées et la mise en œuvre de moyens modernes de production et de stockage importés de Métropole. La crise de 1929 frappe durement le secteur primaire: le prix du blé est divisé par quatre et celui des primeurs par trois. La pauvreté, qui commençait à reculer, est à nouveau en expansion et la crise agricole culmine avec la marche des colons sur Rabat en 1934. C'est justement au cours de cette année-là que Jean Benoit-Lévy réalise son célèbre long-métrage « Itto » et, probablement en même temps, le petit documentaire « L'agronomie au Maroc », qui a pour objectif de montrer la poursuite des efforts de modernisation malgré les difficultés.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Bien qu'il soit structuré en deux parties sur les différentes formes d'agriculture et sur les travaux de modernisation, le film ressemble plutôt à un catalogue sans réelle transition d'une séquence à une autre. Il s'agit surtout de montrer le maximum de choses en un minimum de temps.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le sujet de ce film étant l'agriculture au Maroc, la médecine en est absente. La santé y est indirectement présente par la qualité des produits cultivés et les soins apportés aux animaux élevés, garantie d'une alimentation saine.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinéma d'exploitation des villes et projections itinérantes dans les villages

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

Audience

Descriptif libre

L'agriculture et l'élevage au Maroc

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L'introduction au film consiste en un portrait du Maréchal Lyautey sur fond de paysage marocain. Une citation de ses propos apparaît en surimpression. Il y loue le travail des ingénieurs agronomes issus de « l'Institut National Agronomique ». Il dit à leur sujet avoir pu, à de multiples occasions, « hautement apprécier l'étendue de leurs connaissances techniques, leur capacité d'organisation et leurs qualités morales ».

Les premières images du film sont deux plans panoramiques découvrant des ouvriers agricoles au travail, aidés par quelques machines agricoles, sur quelques-uns des « 270 000 hectares » de terres colonisées depuis la fin de la Première Guerre mondiale. Un plan identique dévoile, depuis une colline, une plaine avec une route donnant accès à une maison vue de derrière et, au premier plan, un « ancien terrain en friche » devenu « un splendide verger ». Différents plans montrent des ouvriers agricoles binant la terre autour d'arbres fruitiers, tandis que d'autres ouvriers en cueillent déjà les fruits. D'autres plans panoramiques et fixes découvrent le village de Moulay Idriss et ses plantations d'oliviers, la « mystérieuse » ville de Fès et sa grouillante « ville indigène », une « ferme expérimentale » constituant l'une des quatre cents exploitations de la région, dont la superficie totalise « 60 000 hectares ».

Les images suivantes soulignent que « l'élevage est la principale richesse du pays ». Un troupeau de moutons évoluant sous la garde d'un berger, des chevaux conduits à l'abreuvoir, des cochons entrant dans leur parc, des truies avec leurs petits devant des box où se trouvent d'autres porcelets et des chevaux trottant dans un haras sont successivement montrés. Un plan panoramique suivi de plusieurs plans fixes présentent l'un des quinze « centres de bain » où sont rassemblés des dizaines des moutons pour y être lavés et ainsi débarrassés de leurs parasites, comme l'ont déjà été 420 000 de leurs congénères. Mis en file indienne, les moutons sont plongés l'un après l'autre dans un bac rempli d'un bain moussant où on les fait avancer à la main ou avec des bâtons à deux crochets.

Un long plan panoramique entrecoupé de deux plans fixes dévoile une parcelle d'arbres à tanin en cours d'abattage pour y récupérer les « 30 à 40% de tanin » que contiennent leurs écorces. Les ouvriers déposent les troncs les en plusieurs files à trois rangées. Ayant été découpés pour former des fagots, ils sont chargés sur des charrettes et transportés jusqu'à un entrepôt de fortune à ciel ouvert où ils sont déchargés et stockés.

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La modernisation du secteur agroalimentaire

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La deuxième partie du fil s'ouvre sur le long plan panoramique dévoilant « une œuvre mutualiste: les docks-silos de Fès », la ville des Casablanca et son port, dont les docks-silos ont une capacité de « 100 000 quintaux de blé ». Des plans plus rapprochés en montrent successivement la façade, les grues et un cargo en cours de chargement. D'autres plans panoramiques découvrent la ville de Meknès « ses docks-silos et sa cave coopérative ».

L'évolution des techniques de captation d'eau est illustrée par des images présentant les anciennes techniques: un moulin à eau, une femme manœuvrant la pompe d'un puits, un « porteur et un vendeur d'eau ». Elles sont suivies d'images montrant la construction du barrage de « l'Oued Beth » dont la mise en service permettra l'irrigation de « 35000 ha » et la fourniture d'électricité à « une usine de 18000 CV ». D'autres images font apparaître une fontaine à laquelle des femmes, portant leurs enfants sur le dos, se rendent avec des mulets chargés de cruches et remplissent celles-ci en prenant l'eau avec leurs mains pour la verser dans la cruche. Plus tard, c'est un troupeau de bovins qui vient s'abreuver à cette même fontaine qui, apparemment, fait donc aussi office d'abreuvoir. Viennent ensuite des images de quelques-uns des « 35 000 mètres de canaux » permettant l'irrigation de « 8950 ha ». À la pelle, des ouvriers établissent de petits barrages de terre pour faire dévier l'eau vers les plants.

Un plan panoramique dévoile les chênes-lièges de la « Mamora », une des forêts d'un Maroc qui totalise 2,6 millions d'hectares, gérés par un « corps des Officiers des Eaux et Forêts » qui compte « 19 agros » dans ses rangs. Un autre plan panoramique, entrecoupé des plans fixes, montre des ouvriers marocains retirant l'écorce de ces chênes-lièges à l'aide de haches et sous la surveillance d'un officier français des Eaux et Forêts, reconnaissable à son képi.

Les dernières images du film présentent « l'organisation Commerciale » et « l'Administration Locale ». Sur les quais du port de Casablanca sont entassés les billots contenant les « fruits et primeurs ». Ils sont ouverts pour contrôle par un agent de « l'O.C.E. (Office de Contrôle et Exportation) » qui y appose une étiquette « OCE - Maroc ». Ils sont ensuite à nouveau empilés pour le chargement sur un cargo. D'ultimes plans panoramiques, entrecoupés de plans fixes, montrent « un souk dans le bled ». Un « contrôleur civil » en uniforme y est présent pour distribuer du blé au nécessiteux.

Le film se termine sur le même portrait du Maréchal Lyautey qu'au début, avec la citation suivante: « Notre rôle est d'apporter aux indigènes l'ordre, la richesse et la paix... »

[14'45]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Nelly Yildirim, Emmanuel Nuss