Concerto mécanique pour la folie (ou folle mécamorphose) (1963)

De Medfilm



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Titre :
Concerto mécanique pour la folie (ou folle mécamorphose)
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Interprétation :
Durée :
21 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 16 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Montage Albert Luzuy
Image Pierre Fournier
Décors Jean Caillon, Philippe Sevin, Gérard Hermet
Collaboration artistique FERRO
Acteurs Dominique Grange et Jacques Higelin.
Avec la voix de François Dufresne

Contenus

Sujet

Oppression d'un monde mécanique ; inversion des rôles : l'homme se laisse transformer et aliéner par les objets qu'il a voulu maîtriser.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Un homme et une femme se retrouvent dans un monde fantastique, peuplé de gadgets et d'objets mécaniques. Plusieurs machines les transforment, les déshumanisent jusqu'à les robotiser. Ils semblent se libérer, mais tombent finalement dans une ultime machine qui leur permet de produire des bébés dans des bulles plastiques. À la fin, des enfants heureux jouent avec des jouets mécaniques qui ressemblent étrangement aux machines qui avaient réduit leurs parents en esclavage. Le message se veut critique d'une société, pourtant l'interprétation reste propre à chacun.

Contexte

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

La totalité du film se déroule sans commentaire, le spectateur est confronté, seul, aux images et transformations. Les séquences représentent les personnages se transformant peu à peu en machines, ou en êtres robotisés ; d'abord le corps disparaît de l'image pour réapparaître avec quelques parties du corps transformé puis fini entièrement modifié. Le rythme est soutenu, les plans et séquences s'enchaînent rapidement, souvent sans que l'on puisse tout distinguer au premier visionnage. La musique est rapide, souvent réduite à seulement quelques notes. L'ambiance est hautement symbolique ; l'aspect visuel extrêmement travaillé pour produire un univers à la fois bizarre, angoissant mais fascinant.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Circuit médical

Communications et événements associés au film

Séances de prestige organisées dans des salles d'art et essai

Public

Corps médical

Audience

Descriptif libre

Le film présente les deux personnages qui semblent initialement comme perdus dans cet univers fantastique. Pendant les premiers temps du film, avant les séries de transformations, on les voit fuir, puis comme résignés et enfin participer aux transformations.
Titre « Concerto mécanique pour la folie ou folle mécamorphose » en blanc sur un fond de sable sombre. Le générique suit. Le tout sous une musique au rythme rapide qui s'enchaîne.
Un couple et un téléphone
Sous un son plus calme et doux, deux personnes apparaissent à l'écran ; un homme en noir et une femme en blanc, recroquevillés en position fœtale sur un sable clair (caméra en plongée). Ils se lèvent progressivement (zoom arrière), semblent perdus, marchent en sens inverse l'un par rapport à l'autre, regardent autour d'eux puis se rapprochent l'un de l'autre. Ils s'arrêtent en entendant un bruit de téléphone qui sonne. Un grand téléphone noir, de taille humaine, style années 1960, arrive dans l'angle droit en haut du champ de la caméra ; les personnages s'avancent vers le téléphone. Dans un plan plus serré sur le téléphone et les personnages, le combiné du téléphone se lève, l'homme compose un numéro (bruit de téléphone occupé) ; les personnages se bouchent les oreilles et se précipitent derrière le téléphone.
Dans un bruit sourd de fréquence cardiaque, la femme rampe dans un tube transparent qui sort du côté gauche du téléphone noir, sous des giclées de liquide rouge ; l'homme la suit.
Errances parmi les machines et les mannequins
Raccord mouvement et son. La femme sort d'un tube métallique, suivie par l'homme (leurs combinaisons sont tachées de rouge), ils arrivent dans une ruelle ; un bruit fort de cloches (genre clocher d'église) les force à se dépêcher. Plan moyen, axe frontal : ils courent vers la caméra (travelling avant). Des sons forts sortent des amplis ; ils se bouchent les oreilles, gênés par le bruit. Ils ont l'air comme traqués. Plan moyen, axe de dos, ils continuent à courir pour s'engouffrer dans un petit passage au bout de la ruelle.
Raccord mouvement et son. Ils sortent par un tuyau carré ; leurs combinaisons sont propres ; ils sont munis de sortes de casques dont des fils se prolongent depuis le tuyau jusqu'à un entonnoir placé dans leur bouche. Ils arrivent dans une pièce où on peut distinguer des mannequins mi-robotisés à forme humaine ; la caméra suit le regard de l'homme, mannequin après mannequin ; agencés comme dans une exposition de musée. La scène se déroule sous des mots prononcés rapidement et brutalement en hors-champ, mais qui sont impossibles à reconnaître distinctement. La femme entre ses mains dans une sorte de machine pour qu'elles ressortent munies de gants argentés. Elle s'avance vers une vitrine où sont exposés des ciseaux géants ; elle entre ses mains par un autre interstice de la même machine, et en ressortent avec des gants mécaniques sophistiqués qui lui permettront de briser la glace pour se saisir des ciseaux et couper les fils qui la retiennent. Elle s'écroule brusquement – le son s'arrête tout aussi brusquement.
L'homme marche avec son casque et entonnoir, portant la femme (sans casque ni entonnoir) dans ses bras, le long d'un tas de mannequins humains ; quelques notes rapides de musique. Au fur et à mesure qu'il avance, les mannequins deviennent de plus en plus robotisés (avec des parties de leur corps argentées, puis entièrement).
Bruits de vagues et bruits de vent. Les deux personnages n'ont plus ni casque ni entonnoir ; ils marchent dans une pièce recouverte de papier plastique ; ils font des mouvements amples avec leurs bras et marchent très doucement, comme s'ils étaient ralentis par le vent, qui finalement les projette à terre.
Devenir robot
Ils se relèvent plongés dans un immense tas de papier plastique et luttent pour en sortir. Ils se trouvent à nouveau dans la pièce recouverte de papier plastique ; l'homme portant la femme. Ils arrivent dans une autre pièce et l'homme pose la femme sur un bloc gris. Des sortes de robots s'approchent de la femme nue sous des sons bizarres, mécaniques. Une scie circulaire s'approche d'elle ; elle est ensuite allongée sur le banc d'une perceuse/fraiseuse ; puis chargée par un chariot élévateur conduit par un cariste robot, puis installée sur le même bloc gris de la première pièce, devenue elle-même robot.
La scène suivante présente les deux personnages jouant sur un grand échiquier dont les pièces sont des mains de mannequins pour le jeu de la femme et des pièces détachées de machines pour le jeu de l'homme. L'homme a une cage en métal qui recouvre sa tête et balance l'ouverture (devant son visage) de façon à cacher son visage puis à le faire réapparaître de plus en plus mécanisé (sa bouche est remplacée par une pièce métallique, puis ses yeux, ses cheveux). Le jeu d'échecs entre les deux personnages reprend ; la femme prenant alternativement différentes formes abstraites robotisées. L'homme gagne la partie et en détache les mains de la femme (devenues mains de mannequin) en guise de récompense.
L'homme est présenté ensuite en costume de robot, défilant sous les applaudissements d'autres robots (corps humain dont la tête et le buste sont remplacés par des objets mécaniques). On entend une voix dire : « oui superman, je suis superbe, super-carburant, (…) superficiel, super-fini, super-forteresse, super curité, super rapide, super nova, super casanova, super ovarié, super phosphate, superposable, superproduction, super phallique, superstitieux, (...) ». Suivent des applaudissements et des images rappelant toujours des objets ou machines.
Happy end
Les personnages se retrouvent dans une nouvelle pièce, allongés, toujours sous l'emprise des machines qui les transforment, les mécanisent. Cette transformation rajoute des fils électriques sur leurs corps, comme pour montrer une transformation cette fois-ci plus profonde ; comme si leurs vaisseaux sanguins devenaient des fils électriques. Le tout sous des sons bizarres, brefs, mélangés.
La femme se réveille dans un lit, elle se lève aux sons des tic-tac ; se retrouve étendue au sol avec l'homme dans un lieu nouveau. Ils sont ensuite dans le même lieu sablé de la scène du début mais au milieu de morceaux de machines et de parties de mannequins en plastique. Zoom arrière, ils s'embrassent. Suivent des images de tête et morceaux de corps de bébé en plastiques rangés dans des cases. La femme et l'homme sont allongés et entrent dans une machine ; en ressortent des bébés en plastique dans des bulles. Les bulles disparaissent ; les poupées sont maintenant des enfants humains, heureux, qui jouent dans le sable.
FIN
Fonds Eric Duvivier code 174.

Notes complémentaires

réf au CIL : Cote 174 + dossier sur le film (Affiche, brochure et prologue en français)réf au CERIMES : DVD n° 08476 (+ U-matic + BétaSP)

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Caroline Ruebrecht
  • Transcription Français : Julie Manuel
  • Sous-titres Anglais : Julie Manuel
  • Sous-titres Français : Julie Manuel
Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).