Au pays du régime sec (1928)

De Medfilm



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Titre :
Au pays du régime sec
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
09 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Archives détentrices :

Générique principal

Contenus

Thèmes médicaux

Sujet

L’équipement en eau potable des communes françaises.

Genre dominant

Fiction

Résumé

Au cours de son voyage en France, un Américain fortuné de Chicago, au nom évocateur de Joe Waterpalass, constate un manque général d’eau potable. Une eau trouble lui est servie à bord de la voiture-restaurant où il déjeune. Les robinets du lavabo et de la baignoire de sa chambre d’hôtel sont défectueux et, de rage, il jette la baignoire et l’employé de l’hôtel par la fenêtre. Un incendie se déclare et les pompiers ne peuvent le maîtriser par manque d’eau. Joe Waterpalass propose alors son aide financière au maire pour fournir au village une pompe à incendie efficace.

Contexte

La France rurale des années 1920 est encore largement sous-équipée en eau potable. Les principales sources d’approvisionnement restent les puits, plans d’eau et rivières, mais ils ne permettent plus de faire face aux besoins engendrés par la vie moderne. De surcroît, l’eau est souvent de qualité médiocre et constitue donc une source de danger économique et sanitaire (mauvaises récoltes, manque d’hygiène, maladies). Ce film a été réalisé d’une part pour répondre à la nécessité d'informer les communes rurales et leurs habitants sur les avantages apportés par « l'eau saine » et d’autre part pour les mettre en garde contre le tout-venant qui leur promettrait des miracles.
Source :
VIBOREL Lucien, La technique moderne de la propagande d’hygiène sociale ; Éditions de La Vie Saine, Paris, 1930 ; pp. 152-153

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Ce film d'animation expose le thème de l'eau potable sous la forme d'une histoire simpliste, voire caricaturale, dont le scénario est assez grossièrement construit. L'objet ou le message du film n'apparaît que confusément à la fin. Il s'agit plus d'une critique au vitriol des touristes américains que d'une exposition de la thématique de « l'eau saine ».

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le thème de ce film étant l'eau potable, il s'agit donc surtout d'hygiène. « L'eau saine » est présentée comme une source de miracle, la garantie du bien-être et de la propreté et, par conséquent, l'assurance de la santé.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinéma d’exploitation et projections itinérantes

Communications et événements associés au film

Public

Grand public

Audience

Descriptif libre

Dans le train : une eau trouble
[00'15"]
Dans une grande gare, un riche Américain monte dans la voiture-restaurant d’un train. Durant le voyage, il mange les pieds sur la table puis en tapant du poing sur celle-ci, il réclame « de l’eau fraîche ». Son visage est marqué par la transpiration. Le serveur lui apporte une bouteille mais l’eau que contient celle-ci est trouble, comme le constate le riche Américain qui la regarde dans tous les sens. Les gouttes de sueur redoublent sur son visage. Une gare apparaît, c’est ici qu’il descend.
[00'49"]
À l’hôtel : manque d’eau
[00'49"]
C’est à « l’Hôtel du Cheval Blanc que loge le riche Américain. Il fait quelques exercices physiques dans sa chambre et fait gonfler fièrement ses muscles. Il prend ensuite une cruche pour s’asperger d’eau mais constate que celle-ci est vide. Il la jette par terre (elle se brise sur le sol) et réclame de l’eau. Le maître d’hôtel arrive et lui indique qu’il va mettre sa « meilleure chambre à la disposition de Monsieur ».
Arrivé dans cette chambre avec un groom qui lui a porté ses bagages, le riche Américain constate avec satisfaction la présence d’un robinet. Il ouvre celui-ci à fond, mais l’eau ne coule qu’au compte-gouttes et sa satisfaction retombe comme un soufflé.
Regardant du côté de la salle de bains, il aperçoit la baignoire et demande à prendre un bain. Un employé de l’hôtel entre et en ouvre le robinet. Le riche Américain fait les cent pas en attendant qu’elle se remplisse. Cinq minutes passent, puis dix. Seul un mince filet d’eau s’écoule. Quarante minutes, trois quarts d’heure, une heure. La baignoire n’est remplie qu’à un tiers. Une heure vingt. L’employé de l’hôtel se tourne les pouces en attendant. Excédé, le riche Américain s’en prend à lui et l’enfance dans la baignoire avant de le défenestrer avec celle-ci.
[02'30"]
Au puits : eau infectée
[02'30"]
Le riche Américain est intrigué par « un drôle de monumente ». Une petite fille lui dit que c’est leur puits. Comprenant qu’il s’agit d’eau et tout heureux, il lui fait comprendre qu’il a soif. Sous son regard interrogateur, elle puise de l’eau dans un seau. Le visage du riche Américain passe de la joie à l’amertume lorsqu’il constate que l’eau qui lui est présentée dans un verre est infestée de microbes, lesquels apparaissent en surimpression. Il en fait des yeux ronds.
Continuant son chemin à travers la campagne, Le riche Américain aperçoit un jardinier arrosant ses plants de salade. À cette vue, ses yeux pétillent et il déclare acheter « le cafetière mérovingien » pour sa « collectionne ». Comprenant qu’il s’agit d’argent, le jardinier lui vend son arrosoir pour « 25 frs ». Au comble de la joie, le riche Américain donne un billet de 1000 dollars au jardinier étonné puis narquois.
[03'35"]
L’incendie : les ravages du manque d’eau
[03'35"]
Un incendie s’est déclaré en pleine nuit et les pompiers accourent avec une pompe à bras, sous les yeux des habitants réveillés, vers une maison qui brûle. Sous le commandement de leur chef, deux des pompiers actionnent la pompe tandis qu’un troisième tient la lance. Tandis que le feu continue de ravager la maison, ce dernier constate le manque de pression et demande sans cesse à ses deux camarades d’accélérer. La maison finit par s’écrouler et le pompier, assoiffé, porte la lance à sa bouche et boit l’eau.
Perplexe, le maire se gratte la tête. Le riche Américain se présente à lui sous le nom de Joe Waterpalass, de Chicago. Mettant en avant sa fortune, il lui propose son aide, ce que le maire accepte.
[04'35"]
Des améliorations à améliorer
[04'35"]
Des travaux sont engagés : creusement d’une tranchée et installation d’une conduite sous les yeux étonnés des habitants. Celle-ci arrive jusque dans la chambre d’hôtel, sous le regard de Joe Waterpalass, un ouvrier donne les derniers coups de marteau et la raccorde au lavabo. Le riche Américain en ouvre les deux robinets et, à sa grande satisfaction, l’eau coule à flots.
Dans la chambre voisine, « Mlle Zénobie Fleurette » se prépare un bain sans avoir connaissance de la « nouvelle installation ». Tandis que l’eau coule à flots, elle se pâme devant un miroir qui, personnifié, se montre peu convaincu. Pendant ce temps, l’eau remplit la baignoire, déborde et arrive aux pieds de Zénobie Fleurette qui patauge et qui, paniquée, appelle au secours. Le directeur, stupéfait, constate que l’eau se répand dans les couloirs et l’escalier de l’hôtel. Surgissant de sa chambre, Joe Waterpalass déclare payer les dégâts tandis que Zénobie Fleurette, évanouie et portée par l’eau, dévale les escaliers et atterrit dans les bras du directeur interloqué puis mécontent.
[05'56"]
L’inauguration mouvementée de la pompe
[05'56"]
Une grande fête est organisée pour inaugurer la nouvelle pompe à incendie, « don de Mr Joe Waterpalass de Chicago ». La tribune est pleine, le drapeau français flotte au vent, une banderole proclame « Vive le sous-préfet », les pompiers défilent avec tambours et trompettes et la pompe est amenée devant les officiels. La lance est déroulée et, au commandement du chef, la pompe est actionnée à fond. La pression est alors telle que le pompier lâche la lance qui devient hors de contrôle. Le chef a à peine le temps de s’interroger avant d’être projeté au loin par le jet d’eau, comme le commandant de la fanfare. Les officiels reçoivent de plein fouet ce jet d’eau qui les fait tomber à la renverse. Seul Joe Waterpalass parvient à se relever et, présentant son visage et ses cheveux trempés, à maîtriser la pompe. Il entreprend alors de nettoyer la rue de l’église : fumier, mais aussi échelle et poule disparaissent et tout est propre et net. Le riche Américain annonce vouloir « encore faire mieux ».
[07'22"]
Les perfectionnements
[07'22"]
Il installe un robinet automatique à la baignoire et un jet d’arrosage dans la rue. Bluffé, un des pompiers crie : « Vive Monsieur Waterpalass ! ».
Dans une ferme, les bovins et les porcins souffrent de la malpropreté et du manque d’hygiène. Joe Waterpalass arrive avec la lance à incendie et leur fait prendre une « bonne petite douche ». Les deux porcins dansent de joie. Étant redevenues présentables, oies, vaches et truies se parent de leurs plus beaux atours.
[08'26"]
La conférence sur l’eau
[08'26"]
Épuisé, Joe Waterpalass vient trouver le maire dans la rue. Celui-ci le fait entrer dans une salle où se tient une « grande conférence sur l’eau saine, faite par un ingénieur français ». À la tribune, cet homme annonce à l’assemblée que « des centaines de millions viennent d’être inscrits au budget pour aider nos communes à avoir de l’eau propre en abondance ». En sortant de la conférence, le maire remercie Joe Waterpalass mais lui dit « qu’en France, on s’intéresse aussi à la question de l’eau ». Le riche Américain réalise alors avoir dépensé argent et énergie pour un travail qui aurait pu être fait par l’État et son visage prend la forme d’une poire.
Un carton « Fin » conclut le film.
[09'49"]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss