Armée américaine : train sanitaire, cérémonie mortuaire en mémoire d'un pilote américain - L'arrivée du général Pershing à Paris et la cérémonie sur la tombe du marquis de la Fayette à Paris. (1918)

De Medfilm



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Titre :
Armée américaine : train sanitaire, cérémonie mortuaire en mémoire d'un pilote américain - L'arrivée du général Pershing à Paris et la cérémonie sur la tombe du marquis de la Fayette à Paris.
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Conseil scientifique :
Durée :
18 minutes
Format :
Muet - Noir et blanc - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Archives détentrices :
Corpus :

Générique principal

Contenus

Sujet

Différentes images prises sur le front puis à Paris, mettant en jeu les troupes américaines. L'objectif est de montrer le bon accueil qui leur a été réservé en France, et la qualité de la collaboration de leurs cadres avec ceux de l'armée française. Les opérations de secours font partie des activités qui ont marqué le passage de ces soldats sur le sol français.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

Le film montre d'abord des scènes du front, dont des transports de blessés par voie de chemin de fer, puis décrit des cérémonies qui se tiennent à Paris.

Contexte

Les États-Unis entrent dans le premier conflit mondial en avril 1917. Ces images relatent probablement en partie la célébration du 4 juillet 1917 à Paris. Ce jour-là, les Français célèbrent avec les Américains, tout juste entrés en guerre aux côtés de la Triple- Entente, la fête nationale des États-Unis qui commémore leur déclaration d’indépendance du 4 juillet 1776. À cette occasion se déroulent diverses cérémonies (dépôt de gerbes, défilé, discours, etc.) devant une foule composée de civils et de militaires, nombreuse et enthousiaste. Un grandiose défilé des troupes françaises et américaines a lieu sur la place de la Bastille, drapeaux en tête. Au cimetière de Picpus, devant la sépulture du marquis de La Fayette (personnage renommé des deux côtés de l’Atlantique, il participa à la guerre d’indépendance américaine et fut un personnage clé de la Révolution française également.), les autorités civiles et militaires prononcent des discours. Se succèdent notamment le colonel Stanton, commandant la mission militaire américaine, le général Pershing, commandant le corps expéditionnaire américain en France, Paul Painlevé, ministre de la Guerre, et William Graves Sharp, ambassadeur des États-Unis en France.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Oui.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Non.
  • Cartons : Oui.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Non.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Non.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Tous les plans sont soigneusement cadrés, avec une variété dans l'échelle de plans. Il semble cependant que le soin accordé à l'aboutissement des différentes séquences n’est pas homogène. D’où le sentiment que l’on a sur le film, c’est-à-dire le sentiment d’avoir affaire à la fois à des images se voulant personnelles afin de se créer des souvenirs mais aussi des images mieux montées et mieux filmées dont le but avait peut-être été d’être diffusé à un public.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

Le film présente un train sanitaire avec une scène d'embarquement des blessés, des locaux de campagne réservés au front, des infirmières en action.

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Communications et événements associés au film

Public

cadres militaires

Audience

Descriptif libre

Réception d'un message transmis par un pigeon voyageur

Un soldat avec un pigeon dans sa main, devant un baraquement. Un autre soldat entre dans le champ, lui aussi tient un pigeon. Ils échangent leurs volatiles. Le premier soldat manipule le pigeon qui vient de lui être remis. Il retire le bout de papier qui était attaché à sa patte, déplie ce papier, le lit et parle en même temps comme s'il commentait le message dont il vient de prendre connaissance. Il tend le bras vers la hors champ, sans doute pour remettre ce message. Satisfait, il embrasse le pigeon. Léger volet gris et rayé, la caméra desserre sur la même scène, en plan d'ensemble les deux soldats regardent évoluer dans le ciel les oiseaux qu'ils ont lâchés, les montrant parfois du doigt. Volet gris. En plan très furtif, photogramme en négatif et inversé sur un télégramme déplié. Son message est lisible, en lettres blanches sur fond noir : "Éboulement montagne menaçant village. Votre présence immédiate nécessaire Montaut." Ce document, qui est bien un télégramme (format du papier) n'est pas celui qui a été transmis par l'oiseau, contrairement à ce que le récit en images peut laisser croire. Montaut est situé dans les Pyrénées : est-il à déduire que le détachement auquel le message est adressé doit aller intervenir dans ce secteur où sont apparues de nouvelles difficultés ? (01:12)

Transport des blessés

Volet gris. Train stationné le long d'un quai de gare filmé en oblique. Entrée de champ de deux paires de brancardiers qui vont porter les blessés dont ils ont la charge dans un wagon. La seconde paire est accompagnée par un officier qui entre en même temps qu'eux dans le wagon. Cut, un camion bâché stationné entre des bâtiments, des brancardiers en extraient des blessés. Ces images peuvent laisser penser qu'elles montrent comment doivent se faire les opérations de port des blessés : ne pas créer de heurs, maintenir le blessé à l'horizontale malgré les changements de niveau pendant les trajets. De nouveau le quai de gare, toujours filmé en oblique mais selon un axe inversé (celui du film des Lumières à la gare de La Ciotat). Nouvel arrivage de blessés transportés en brancard et montés dans le train à quai. Nouveau changement d'axe dans le champ, mais toujours la même scène avec cette fois la descente et la montée d'un blessé qui s'opèrent simultanément dans le même wagon. Sur le flan du wagon, l'inscription "US" : le train vient des États-Unis. Alors que le train démarre, la caméra resserre sur les blessés alités à l'intérieur, dont la tête est visible à travers les fenêtres des wagons. Un officier américain filmé en plan américain, il se tient droit, regarde la caméra, sourit, lui adresse un salut militaire. Nouveau plan de train qui démarre, filmé en plan large, orienté vers la locomotive. Changement d'axe, le train s'éloigne dans la campagne, avec "US" écrit en grand sur le dos du dernier wagon. (05:05)

La bonne entente

Devant la façade d'une maison aux volets clos, des soldats noirs chantent et tapent des mains et des pieds en rythme, l'un d'eux gratte un banjo. Volet gris, en plan moyen, sur un champ de front, cérémonie militaire de remise de distinctions par des officiers français et américains à des soldats américains. Sur le même site, scène de consultation de plan par des officiers français et américains, ils se concertent puis se serrent cordialement la main, les visages sont concentrés et souriants. Scène qui manifeste la volonté de coopération entre les cadres des deux armées alliées. (06:30)

Des femmes en uniforme manipulent un arrosoir et activent une pompe à eau dans un jardin, elles sont hilares, probablement stimulées par la situation de tournage. La caméra desserre, un officier américain entre dans le champ, elles échangent avec lui, l'une d'elles sourit à la caméra. Portrait de groupe devant un avion de guerre, des officiers dont un en tenue de pilote, une femme avec un chien dans ses bras. L'atmosphère est là aussi à la détente, on joue avec les couvre-chefs.

Dans un baraquement de campagne avec une croix sur son pignon, les portes sont ouvertes sur un cercueil couvert de drapeaux des États-Unis. Un crucifix est posé contre le cercueil. La caméra resserre sur l'intérieur du baraquement, deux hommes se tiennent de chaque côté du cercueil, au garde à vous. Ils sont tous les deux coiffés d'un casque anglais et l'un des deux porte au bras un brassard d'infirmier. Au bord cadre droit flotte un drapeau tricolore. Nouveau plan, la caméra a desserré, nous voyons plusieurs soldats sortir tour à tour du baraquement, sans doute après avoir rendu un dernier hommage. Ils se recoiffent quand ils mettent le pied dehors. Trois femmes dont deux infirmières sont venues aussi se recueillir. En plan d'ensemble dans une cour de caserne, le long des soldats mis en rang, le cercueil est porté et accompagné d'un cortège. Léger pano pour suivre son passage. On distingue alors que des officiers français y sont présents. Le cercueil couvert du drapeau des États-Unis et disposé sur la plateforme d'une automobile. Cut, plan général sur la procession funèbre qui se poursuit sur un chemin qui coupe des champs. Cut, arrivée du cercueil vers la fosse aménagée par une charpente faite de claies de bois. Panoramique vertical qui suit l'élancement des arbres puis rejoint le ciel où passe un avion biplan. Pano horizontal pour décrire les rangs de soldats formés autour des tombes du cimetière de combat. Long volet gris pour clore la séquence. (12:14)

À la façade d'une maison, une femme apparaît à la fenêtre en brandissant le drapeau des États-Unis. Tout dans le film converge vers cette adhésion des Français, civils et militaires, à l'intervention des armées américaines sur leur sol. Petite pièce de théâtre : dans une cour de caserne, trois soldats lisent, un autre fait sa lessive. Une infirmière et un enfant font irruption bord cadre gauche. Les soldats s'animent, le saluent. L'infirmière présente leur présente le garçon, ils viennent lui serrer la main. La caméra serre en plan poitrine sur lui. Il sourit avec gêne, peut-être un peu de tristesse. Il est coiffé d'une casquette, un foulard est noué autour de son cou, à sa poitrine pend une médaille. Peut-être porte-t-il la distinction que son parent a gagnée sur le front, et dont il hérite parce que ce parent est mort. Il enlève sa casquette, salue à la façon militaire. Cut, il a revêtu l'uniforme d'un soldat américain, il est désormais coiffé d'une calotte. L'infirmière l'accompagne toujours, elle lui caresse la main avec insistance, il s'est enhardi, il lui tire la langue. (14:00)

Souvenirs de la cérémonie du 4 juillet 1917

Carton : "La Fayette, nous voici!" Pour introduire cette séquence qui sera dédiée à une cérémonie en la mémoire de ce soldat aristocrate qui a contribué à la Guerre d'indépendance des États-Unis, le film cite la célèbre phrase (qui est d'ailleurs : "La Fayette, nous voilà!") que le colonel Statton aurait prononcée le 4 juillet 1917 sur la tombe de La Fayette au cimetière de Picpus (qu'il ait réellement prononcé cette phrase n'a jamais été avéré.). Place pavoisée et bondée. Carton : "Le secteur de Saint-Mihiel". Des soldats américains traversant la localité font boire les chevaux à la fontaine, un des soldats embrasse sur le front un des enfants qui sont venus les accueillir. Petite scène fictionnée où un soldat américain débarrasse un jeune paysan de sa hotte pour la porter à sa place. Haies le long de la route poudreuse, scène baignée du soleil de midi. Scène de boxe entre deux soldats sur un ring monté sur une place de village, scène de repos de soldats allongés dans les champs.Carton : "Les grands chefs se concertent. Foch et Pershing." Foch sort d'une voiture, il est accueilli par Pershing, ils échangent aec cordialité sur le seuil d'une maison avant de pénétrer ensemble dedans. Plans intermédiaires de navires de guerre à flot et d'officiers descendant du wagon d'un train immobilisé à quai. Volet gris, scène de revue, les soldats et les officiers, aussi quelques civils avec redingote et chapeau haut de forme à la main, sont disposés à différents endroits de la place. Dernière séquence au cimetière de Picpus occupé par mes soldats en rangs, Pershing en vue.

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Maxime Diebold, Joël Danet
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Erc-logo.png  Cette fiche a été rédigée et/ou traduite dans le cadre du projet BodyCapital, financé par l'European Research Council (ERC) et le programme de l'Union européenne pour la recherche et l'innovation Horizon 2020 (grant agreement No 694817).