« A » mis pour atome (1952)

De Medfilm



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Titre :
« A » mis pour atome
Série :
Année de production :
Pays de production :
Réalisation :
Durée :
13 minutes
Format :
Parlant - Couleur - 35 mm
Langues d'origine :
Sous-titrage et transcription :
Sociétés de production :
Commanditaires :

Générique principal

« Producteur associé : GEORGE GORDON, Texte : TRUE BOARDMAN, Metteur en Scène : CARL URBANO, Direction Artistique : LEW KELLER / GERALD NEVIUS, Dessins : TONY RIVERA, Animation : EMERY HAWKINS / ARNOLD GILLESPIE, Musique : EUGENE PODDANY ; Une Production John Sutherland »

Contenus

Sujet

L'énergie atomique, son fonctionnement et ses utilisations possibles.

Genre dominant

Documentaire

Résumé

L'explosion d'une bombe atomique sur la Terre marque le début de l'ère atomique. Cette nouvelle source d'énergie suscite interrogations et peurs. Dans le but de rassurer la population, le film décrit l'atome, sa composition et sa fonction. Elle explique le phénomène de « désintégration spontanée » et donner plusieurs exemples d'usage de l'énergie atomique dans les domaines militaire, agricole, industriel, médical et scientifique.

Contexte

Les États-Unis sont, dans les années 1950, en pleine période d'essais nucléaires. Les tensions avec l'Union soviétique sont de plus en plus fortes et la course aux armements est lancée. C'est en 1950 que les Américains se lancent dans la production d'une bombe à hydrogène. La guerre de Corée et la crainte d'une expansion mondiale du communisme permettent aux promoteurs de l'énergie atomique de justifier son usage de celle-ci auprès des populations et d'insister sur l'importance des travaux de recherche alors en cours.

Éléments structurants du film

  • Images de reportage : Non.
  • Images en plateau : Non.
  • Images d'archives : Non.
  • Séquences d'animation : Oui.
  • Cartons : Non.
  • Animateur : Non.
  • Voix off : Oui.
  • Interview : Non.
  • Musique et bruitages : Oui.
  • Images communes avec d'autres films : Non.

Comment le film dirige-t-il le regard du spectateur ?

Usage du film d'animation, qui rend le discours plus sympathique et plus pédagogique. Des personnages ressemblant à des humains y personnifient le sujet et aident à la compréhension.

Comment la santé et la médecine sont-elles présentées ?

La santé et la médecine sont mentionnées vers la fin du film, lorsque les applications et usages de l'énergie atomique sont abordés. Sont notamment cités « les infections cardiaques et les troubles de la circulation », ainsi que « les tumeurs du cerveau » et « l'état de la glande thyroïde ».

Diffusion et réception

Où le film est-il projeté ?

Cinémas d'exploitation

Communications et événements associés au film

Public

Jeunes, écoliers

Audience

Descriptif libre

Introduction

[00'00]

Ce film d'animation s'ouvre sur la Terre vue depuis l'espace. Un fondu de transition fait apparaître la surface de cette planète ou « à l'aube du 16 juillet 1945 », une gigantesque explosion et un immense champignon de fumée marquent la naissance de l'ère atomique. L'ombre de ce champignon, « image de la bombe atomique », recouvre New York, où le siège de l'ONU est mis en évidence avec le logo de l'Organisation. La nécessité d'établir « un contrôle effectif des armes atomiques » est soulignée par le commentaire et un insigne « CD » pour « Civil Defense ».

[00'47]


Le principe de l’atome

[00'47]

Le champignon que produit l'arme nucléaire, « un géant d'une puissance illimité », se transforme en un géant luminescent, athlétique, les bras croisés. Un zoom sur une tête d'épingle, agrandie par une loupe, met en évidence la quantité incalculable d'atomes qui y évoluent. Des navires, des chaussures, des enveloppes cachetées, des choux et des rois, tournoyant sur fond noir, sont autant d'objet et de sujets contenant des atomes. Dans un centre de recherche scientifique se trouve un atome personnifié en savant qui abandonne son livre et se dirige vers un écran pour expliquer le principe de l'atome. Son fonctionnement peut se comparer à celui du système solaire: le rôle du soleil est tenu, dans l'atome, par le noyau. Mais il existe des différences notables: si le système solaire obéit aux lois de la gravitation, l'atome est maintenu par une force électrique. Électrons et protons s'attirent mutuellement. Un zoom sur le noyau met en évidence les protons et neutrons qui le composent. « La force de liaison intranucléaire » assure sa cohésion. Une révérence du savant termine la présentation de « l'atome simple ». Mais voici qu'apparaît à l'écran le tableau périodique des éléments, qui recense les « 90 familles d'atomes ». Un zoom sur une « ville des éléments » présente les différents atomes personnifiés qui y habitent et qui sont définis par leur nombre de protons. Aux fenêtres de la maison de l'uranium apparaissent deux autres atomes personnifiés en mère au foyer et en enfant. Les différences entre atomes de la famille Uranium sont expliquées par le commentaire au moyen d'un tableau qui indique les variétés d'isotopes existants. De plusieurs familles d'éléments apparaissent plusieurs isotopes ou un seul. Un plan panoramique dévoile les paisibles maisons de différentes familles d'atomes « stables ». Mais une grande agitation règne dans la maison du radium, dont la personnification se déchaîne sur une musique jazz. Sa propension à se défaire de ses particules en surplus jusqu'à devenir stable le définit comme radioactif. Sa stabilité enfin trouvée le fait décoller pour atterrir dans la maison du radon avant de finir dans la maison du plomb où il éteint la lumière et s'endort: c'est une illustration de la « désintégration spontanée ». Les savants ayant découvert ce phénomène, ils décident de le provoquer. La désintégration du radium réapparaît à l'image, puis l'expérience de « désintégration artificielle » menée par un physicien britannique est illustrée par un canon qui bombarde la maison du Nitrogène de particules éjectées par le radium. Projeté hors de son domicile, le nitrogène se retrouve dans la maison de l'oxygène. L'atome est désintégré par l'Homme. Les atomes de radium et de nitrogène apparaissent côte à côte et un zoom sur le noyau du radium met en évidence les particules qui s'en détachent pour aller vers le nitrogène, qu'elles convertissent en oxygène.

[05'15]


Les deux miracles de l’atome

[05'15]

Au fil des ans, des expériences semblables sont menées sur des équipements de plus en plus grands et, en 1939, des physiciens tentent cette expérience sur l'uranium: on bombarde un atome qui se divise en deux: c'est la « fission nucléaire ». La Terre vue de l'espace et un atome en activité symbolisent le « double miracle de la science » qui se produit alors. La « force de liaison intra-nucléaire », qui maintient l'atome compact, s'en décolle et se dépose sur la coupelle une balance. De l'autre côté de celle-ci, la force de liaison se décolle de deux atomes plus petits pour se déposer sur l'autre coupelle. Mais leur masse est moindre car une petite part en est perdue. Son explosion fait apparaître la tête d'Einstein et sa célèbre formule « E=MC² ». Le second miracle consiste en une particule qui frappe un atome, le divisant en deux. Deux « neutrons libres » s'en détachent sont « projetés à une vitesse terrifiante » au milieu de la « masse critique » d'U-235. Ils frappent deux autres atomes qui se divisent eux aussi et en font éclater d'autres: c'est la réaction en chaîne, qui aboutit à une immense explosion. Apparaît ensuite le stade du Parc des Princes regorgeant de dynamite. Un zoom disparaître cette montagne de dynamite et apparaître une balle de tennis. Cela donne une idée de la quantité de dynamite nécessaire pour égaler la puissance générée par la quantité d'U-235 que renfermerait la balle.

[07'54]


L’utilisation militaire de l’atome

[07'54]

Cette balle devient un globe terrestre en mouvement et devenant de couleur orange, symbolisant la Seconde Guerre mondiale. C'est au cours de ce conflit que l'atome connut sa première utilisation: la bombe atomique. Celle-ci apparaît en coupe et un zoom dévoile son mécanisme alors que le commentaire pose la question de la quantité d'U-235 à obtenir pour une seule bombe. Une montagne d'U-238 apparaît et de l'U-235 s'en extrait pour se rassembler et former une très petite quantité. Celle-ci peut provoquer la réaction en chaîne. La briser en un très court laps de temps semble impossible. Autour d'un plan de la bombe apparaissent des moyens de transport, des ouvriers, des instruments et ouvrages de laboratoires et des chars d'assaut, symbolisant l'union des « ingénieurs, ouvriers, savants et militaires ». Un zoom en révèle le résultat: « Oak Ridge », un laboratoire et une usine où une première séparation d'U-235 permet de fabriquer la bombe. Un plan panoramique dévoile les différentes unités du complexe d'Hanford, qui produit de plutonium. Un zoom sur l'une de ses unités fait apparaître « le foyer de l'énergie atomique: la pile ou le réacteur, formé de blocs de graphite ». Ce réacteur devient transparent, ce qui permet de voir l'introduction des « barres d'uranium naturel, contenant à la fois de l'U-235 et de l'U-238. Un zoom fait apparaître des atomes d'U-235 et d'U238 personnifiés, certains stables et d'autres non. La scission d'un U-235 instable provoque la projection, ralentie par le graphite, de deux neutrons libres dont l'un fait se scinder un autre U-235: c'est la réaction en chaîne. Mais un neutron libre touche un U-238. Un zoom montre l'opération qui se produit alors : un U-235 devient de plus en plus instable jusqu'à se scinder et rend instable l'U-238 qui en se déplaçant, devient du neptunium puis du plutonium avec respectivement 93 et 94 isotopes.

[09'46]


Les utilisations civiles de l’atome

[09'46]

Un zoom arrière fait revenir à l'image le réacteur, où la réaction en chaîne permet la combustion de l'atome. Ce réacteur vu de profil devient orangé, signe d'une « chaleur intense ». Un autre zoom arrière fait apparaître une chaudière, une turbine, un générateur et une ligne électrique à haute tension: l'énergie atomique peut donc remplacer « le charbon ou l'essence » comme fournisseur d'énergie. Le caractère radioactif de cette énergie est néanmoins rappelé par le réacteur flamboyant. Un plan panoramique montre une usine atomique fournissant, par une ligne électrique à haute tension, de la lumière à une ville et donnant ainsi un exemple d'utilisation possible. Celui-ci est suivi par d'autres: trains, sous-marins, bateaux et avions, tous d'aspect futuriste. Les noms de cinq éléments (cobalt, iode, phosphore, sodium, nitrogène) apparaissent dans cinq barres qui sont introduites dans un réacteur d'où elles ressortent radioactives. Un atome personnifié en détective privé paraît sur la barre du phosphore et saute sur un compteur Geiger, habillé lui aussi en détective et dont l'aiguille s'agite. Le compteur et l'atome sortent en voiture du « laboratoire de recherche atomique » et se rendent dans une « ferme agricole universitaire ». Ils y sont utilisés dans le contrôle « des effets des engrais sur la croissance des plantes » pour permettre « aux fermiers de demain d'assurer de plus belles et plus abondantes récoltes ». L'atome saute dans un sec d'engrais qui se déverse. Après s'être enfoui, il remonte à l'intérieur d'un des plants jusqu'au compteur où l'atome réapparaît. Le compteur et l'atome se rendent ensuite dans une « usine de fabrication de films en aluminium » dont ils contrôlent l'épaisseur, « épargnant ainsi des centaines d'heures de travail humain et permettant une précision jamais encore atteinte ». Ils entrent ensuite dans un « centre de recherches médicales » où ils « permettent de réaliser des diagnostics et des découvertes véritablement surprenants ». Dans une silhouette humaine apparaissent et un compteur Geiger non personnifié y contrôle « les infections cardiaques et les troubles de la circulation. ». Dans le profil d'une tête, ce compteur détecte « une tumeur du cerveau » et, avec l'iode 131, « révèle l'état de la glande thyroïde ». D'un bâtiment d'étude et de recherches scientifiques s'élèvent des symboles « de la chimie, de la métallurgie, de la médecine et de la biologie » où des découvertes sont faites quotidiennement.

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Conclusion

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La conclusion du film explique la scission d'un atome. Le géant du début du film réapparaît, mais cette fois entouré de ses semblables dont les missions respectives sont données : le « combattant » ou « destructeur », « l'ingénieur », le « fermier », le « guérisseur » et le « chercheur ». Ces semblables se rassemblent dans le géant symbolisant « l'Homme » et qui devient encore plus imposant. Le film se termine sur un atome et sur la même image qu'à l'ouverture, la Terre vue depuis l'espace, établissant symboliquement un lien entre l'utilisation de l'atome et l'avenir du monde et de l'espèce humaine.

[13'50]

Notes complémentaires

Références et documents externes

Contributeurs

  • Auteurs de la fiche : Emmanuel Nuss, Marie Horvais